« Je suis Monsieur Tout-le-Monde »
En juin, Sébastien Usher s’est fixé un défi « social plus que sportif » : traverser les Alpes-Maritimes en paddle pour ramasser des déchets le long de la côte. Durant quatre jours, le Mentonnais a symboliquement retiré 30 000 ordures de la mer, contre 30 000 coups de pagaie. « Je pense que ça a fait le buzz parce que je suis M. Tout-le-Monde. Ce n’était pas un défi fou, avec un peu d’entraînement tout le monde en est capable. »
Film en préparation
Grâce aux six heures de rushes qu’il a tirées de cette aventure, Sébastien travaille sur un documentaire de 35 minutes, La Vie de ma mer, qu’il diffusera à compter de septembre. Où il sera notamment question des personnes qui l’ont aidé à réaliser un tel challenge.
Le jeune homme ne se revendique aucunement écolo. Mais pour lui, ne pas avoir de conviction pour la protection de la planète, aujourd’hui, c’est « être hors sol ». « On ne peut continuer à vivre avec les modes de consommation actuels », assure celui qui a pris l’habitude de faire tous ses déplacements à vélo cargo électrique. Qui a convaincu le magasin qui l’emploie (Decathlon Monaco) de retirer les bouteilles plastiques à la vente – préférant installer une fontaine à eau et inciter à l’achat de gourdes pérennes. Même quand il se lance dans des opérations de nettoyage, ce n’est pas véritablement un dogme environnemental qui le meut.
« Respecter son terrain de jeu »
« On ne fait pas cela parce qu’on pense aux autres ou aux animaux, mais juste dans l’idée de respecter son terrain de jeu. Soyons égoïstes : protégeons les endroits que l’on aime », résume-t-il. Insistant sur le fait que de tels actes de sont pas l’apanage des bobos. Mais relèvent bien souvent du bon sens. Par ses multiples actions, Sébastien Uscher cherche au fond à faire comprendre un grand principe : « Agissez où vous êtes, il y a plein d’opportunités. N’attendez pas que les autres le fassent… »