Monaco-Matin

Les démocrates relancent le débat sur le contrôle des armes à feu

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Ces deux attentats ont provoqué une onde de choc dans le pays et fait ressurgir, une énième fois, la question de la régulation des armes à feu, qui divise profondéme­nt les Américains.

Après la tuerie d’El Paso, Donald Trump a dénoncé une fusillade « tragique » et « un acte lâche » .« Il n’y aura jamais de raisons ou excuses pour justifier le meurtre de personnes innocentes », a-t-il déclaré sur Twitter. Mais le candidat à la primaire démocrate Beto O’Rourke, originaire d’El Paso, a lui reproché au président d’« attiser le racisme dans ce pays » avec ses discours incendiair­es anti-immigrés. Alors que la campagne pour la présidenti­elle de 2020 est déjà bien entamée, d’autres prétendant­s à l’investitur­e démocrate ont également multiplié les critiques. « Notre pays est la cible d’un terrorisme nationalis­te blanc conduisant à des meurtres sur notre sol et encouragé par de faibles lois sur les armes », a ainsi accusé Pete Buttigieg.

Les républicai­ns focalisés sur la santé mentale des tireurs Un point également mis en avant par Joe Biden, qui a estimé qu’ «il [était] grand temps d’agir et de mettre un terme à cette épidémie de violences liée aux armes ». De leur

côté, les républicai­ns ont une nouvelle fois mis l’accent sur la responsabi­lité individuel­le des tireurs. « Il faut que l’État et la société soient plus efficaces sur les questions de santé mentale », a affirmé

le gouverneur du Texas Greg Abbott, un ardent militant pro-armes qui avait déclaré en 2015 « avoir honte » que le Texas ne soit « que » deuxième derrière la Californie en termes d’achats de nouvelles armes.

Au printemps 2018, un important mouvement porté par la jeunesse avait réclamé une législatio­n plus contraigna­nte, avec plusieurs rassemblem­ents dont la « Marche pour nos vies » ayant mobilisé 1,2 million de personnes à Washington et dans le reste du pays.

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