Monaco-Matin

Voyage photograph­ique en terre surréalist­e

Présentée à la salle du quai Antoine-Ier, l’exposition « Surreallin­es » répond à celle consacrée à Salvador Dalí au Larvotto pour présenter une série de photograph­ies dans la veine surréalist­e

- CEDRIC VERANY cverany@monacomati­n.mc

Salvador Dalí n’en finit plus de donner à l’été monégasque un accent surréalist­e. Alors que l’exposition consacrée au maître catalan au Grimaldi Forum a déjà attiré plus de 20 000 visiteurs au Grimaldi Forum, à la salle du quai Antoine-Ier, on surfe aussi sur la vague surréalist­e avec une exposition proposée jusqu’au 22 août. Baptisée « Surreallin­es », elle livre le travail de photograph­es d’horizons différents, tous dans la veine du Surréalism­e et compilés par Martine Frésia et Joerg Bader, qui signent le commissari­at de ce projet impulsé par la direction des Affaires culturelle­s.

Une centaine d’oeuvres le composent, réalisées par six artistes : Thierry Fontaine, Agnès Geoffray, Philippe Durand, Sandrine Esther Elberg, Michel François et Boris Mikhaïlov.

« Cette présentati­on permet de montrer que les mouvements avant-gardistes du XXe siècle que sont Dada et le Surréalism­e figurent parmi ceux dont l’influence sur la production artistique contempora­ine est particuliè­rement importante »,

pour son jeu artistique avec l’image, superposée, transformé­e, changée d’échelle…

L’oeuvre qui fixe le spectateur

Le résultat est hétéroclit­e. A l’image du travail de Thierry Fontaine, avec des grands formats qui accueillen­t les visiteurs. Sur l’image, le visage d’un homme surgissant d’une vague n’est qu’un tas de glaise à modeler. Une série de masques africains semblent prendre vie avec des bougies consumées à la place du regard. Un peu plus loin, les énigmatiqu­es portraits d’Agnès Geoffray méritent un coup d’oeil. Comme le travail de Philippe Durand et sa série « vallée des Merveilles », capturée dans la vallée de la Roya où il a flashé les peintures rupestres confrontée­s à d’autres « graffiti » déposés dans les lieux. Au jeu du surréalism­e dans cette exposition, c’est peutêtre Michel François qui est le plus dans le thème. L’artiste belge investit une pleine salle où la photograph­ie d’un tronc d’arbre noueux est reproduite en nombre pour tapisser la pièce. Donnant l’impression d’inverser les codes d’une exposition car, cette fois-ci, c’est l’oeuvre qui fixe – droit dans l’oeil – le spectateur. Dalí aurait sûrement adoré ! «Surreallin­es », jusqu’au 22 août à la salle du quai Antoine-Ier, ouvert du mardi au dimanche de 13 heures à 19 heures. Entrée libre.

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(Photos Jean-François Ottonello) Le travail de Michel François, avec son arbre doté d’un regard, qui emplit toute une pièce de l’exposition.
 ?? Promettent les deux commissair­es. En effet, chaque photograph­e a été sélectionn­é ??
Promettent les deux commissair­es. En effet, chaque photograph­e a été sélectionn­é
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