Monaco-Matin

Pierrefeu, havre pr d’entrée du massif d

- C. L.

Àqui veut fuir le tumulte du littoral, une petite halte à Pierrefeu est un choix idéal. À une vingtaine de minutes de la Grande bleue, perché sur ses trois collines – Sainte-Croix, Saint-Michel et Jean Court – le village a su garder son authentici­té entre vignobles et massifs forestiers.

« La porte des Maures », comme on l’appelle, est un petit îlot de tranquilli­té dans les terres aux saveurs provençale­s. Les amateurs de randonnées y trouveront leur bonheur avec nombre de balades pédestres à travers le massif des Maures au départ du village ou de ses hameaux. Randonnées qui pourront les mener sur les crêtes dominant la plaine permienne, vers le superbe panorama du Grand Gageai. Les bons marcheurs pourront même apercevoir la mer et les îles d’Hyères.

Les amateurs de bons vins aussi seront servis, avec plus de quinze domaines aux noms prestigieu­x qui font la renommée de l’appellatio­n AOC Côtes de Provence « Pierrefeu ». Un petit crochet dans un des domaines vous permettra de vous familiaris­er avec le Grenache, Syrah, Cinsault Carigna et Mourdèvre... Autant de cépages qui font le goût typique du rosé et du rouge du secteur. Les férus de blancs appréciero­nt quant à eux l’associatio­n du Rolle, de l’Ugni blanc et de la Clairette qui donnent au terroir sa typicité exceptionn­elle. Pour ceux qui préfèrent les vieilles pierres aux vignes, « Peire Fue » en Provençal saura vous séduire. Si le Pierrefeu nouveau s’est développé au pied de la colline de Sainte-Croix, le vieux village a su garder son esprit d’antan même si le temps et les rénovation­s ont fait leur oeuvre. C’est en grimpant vers la chapelle SainteCroi­x qu’on s’imprègne de l’ambiance de l’époque. Si les « papés » ont déserté le banc ou le caillou sur lesquels ils refaisaien­t le monde, les ruelles étroites nous replongent vite au XIe siècle lorsque le château seigneuria­l – dont il ne reste quasiment rien aujourd’hui – dominait le village médiéval. Une fois au sommet, le panorama vous fera oublier les gouttes de sueur qui ont perlé. À 360 degrés, c’est toute la singularit­é du village qui saute aux yeux. Au loin, au nord, les barres de Cuers avec, à leurs pieds, la plaine verdoyante et ses milliers de pieds de vigne. À l’ouest, le sommet du Coudon. À l’est, les contrefort­s du massif des Maures qui s’étend jusqu’à Puget-sur-Argens, tandis qu’au sud s’ouvre la vallée de Sauvebonne, chemin tout tracé vers la mer...

◗ Intimement lié au village, le monument aux héros du Dixmude d’une hauteur de 14 mètres construit en granit impérial de Corse s’élève sur la place Jean-Jaurès. Deux ailes monumental­es accolées, au pied desquelles sont inscrits les noms de l’équipage et des passagers morts dans l’accident du dirigeable en 1923.

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