Il irriguait le milieu gay de drogues de synthèse
La brigade des stupéfiants de la Sûreté départementale des Alpes-Maritimes vient de démanteler un trafic à Nice. Du 3MMC saisi, ainsi qu’un « nouveau psychotrope » : le GBL
C’est un joli coup pour la Sûreté départementale des Alpes-Maritimes. La brigade des stupéfiants vient de démanteler un trafic de drogue dans le milieu gay niçois. Elle a saisi dans un appartement près de 600 grammes de 3MMC, une drogue de synthèse, et plus d’un litre de GBL (lire par ailleurs). Une enquête préliminaire avait été ouverte à la mi-juillet. Les investigations ont permis de mettre en évidence plusieurs livraisons après des achats effectués auprès d’une société basée aux Pays-Bas. Et c’est seulement une dizaine de jours après que la brigade a interpellé un individu de 37 ans, alors qu’il réceptionnait un colis à son domicile. Le paquet contenait près de 300 grammes de drogue de synthèse, « réagissant au test chimique pour la MDMA mais pouvant être de la 3MMC », précise une source à la police nationale. Les découvertes des hommes de la brigade des stups
ne s’arrêtent pas là. Lors de la perquisition du domicile du trentenaire, ils dénichent 240 grammes supplémentaires de cette même drogue mais aussi 1,25 litre de GBL. Une substance non classée comme stupéfiants mais interdite à la vente aux particuliers en France depuis 2011. La fouille met également au jour de nombreux médicaments de type « excitants ».
Un terminal de carte bancaire et du MMC
C’était un marché illicite lucratif. Il faut dire que le suspect était bien équipé. Il possédait également un terminal de paiement pour les transactions effectuées par carte bancaire. Un appareil saisi pendant la perquisition.
Un trafic venu des Pays-Bas
Lors de son audition, le suspect n’a pas nié les faits et a avoué s’adonner à un trafic de drogues de synthèse «en provenance des Pays-Bas depuis environ un an ». Devant les policiers, il reconnaît avoir vendu « environ 1,5 kg de 3MMC pour un bénéfice d’environ 21 000 euros. » Mais les hommes de la brigade des stups sont dubitatifs. Les investigations menées, notamment sur le volet financier, les poussent à aller plus loin. Ils avaient raison : ce petit marché aurait rapporté, entre les dépôts en espèce et les virements effectués via le terminal de carte bancaire, plus de 80 000 euros au trentenaire ! Qui a été déféré vendredi et laissé libre sous contrôle judiciaire en attendant son procès en novembre.