« Le GBL a des effets dévastateurs »
« On appelle cette drogue “le G” dans les milieux de la nuit. Elle est très populaire car très peu chère. Elle est souvent utilisée dans un contexte festif et sexuel. Elle a un effet euphorisant », informe le président du centre LGBT Nice-Côte d’Azur. « Une goutte dans un liquide et on attend l’effet, complète Erwann Le Hô. C’est une drogue très dangereuse. Une goutte ça va passer, deux gouttes tu peux y passer. Le GBL a des effets dévastateurs. » D’autant que selon le militant, « les interactions sont interdites. Avec de l’alcool, c’est un cocktail mortel quel que soit l’âge du consommateur. J’entends parler de GBL depuis un peu plus de deux ans. » Pourquoi particulièrement dans les milieux gays ? « Même si l’homosexualité n’est plus un tabou, les personnes homosexuelles font face à un isolement social plus important que les hétéros, entame le président du centre LGBT. Des amours difficiles, une pression, une coupure familiale, ils se réfugient dans le milieu de la nuit, comme une personne hétéro qui serait aussi en rupture d’ailleurs. »
Le centre LGBT situé à Nice essaie de faire face à cette nouvelle drogue. « On tâtonne un peu encore, mais avec tous les acteurs sociaux ou de santé, comme le Caarud, on est là pour essayer de comprendre pourquoi une personne en consomme, quelle est sa situation sociale, personnelle. C’est comme cela et non en jugeant que l’on arrive à des résultats. »
Erwann Le Hô met aussi en garde : «La nuit, il faut être prudent, on peut te glisser une goutte de GBL dans ton verre à ton insu. Il faut quand même savoir que les patrons des établissements locaux gays du milieu festif sont très vigilants. Ce sont de très bons partenaires et on met en place ensemble des actions. »