Monaco-Matin

OGC NICE « Des années magnifique­s »

Laurent Bonadei a quitté le Gym après sept saisons cumulées de bons et loyaux services à la formation. Le technicien de 49 ans a suivi Hervé Renard en Arabie Saoudite en tant qu’adjoint

- WILLIAM HUMBERSET

Ses yeux clairs brillent quand il parle du Gym. Laurent Bonadei a initié sa carrière de formateur à Nice (2003), l’a prolongé avec quatre saisons à la tête de la réserve (2015-19), puis vient enfin de donner un nouvel élan à ses ambitions profession­nelles grâce au soutien du club rouge et noir. Le nouvel adjoint d’Hervé Renard en Arabie Saoudite ne pouvait pas partir sans dire «aurevoir ».

Dans quel état d’esprit embarquez-vous pour l’Arabie Saoudite ?

C’est un virage dans ma carrière d’entraîneur formateur. Ça représente seize années de ma vie, dont sept passées à l’OGC Nice. Avec l’obtention de mon diplôme en cours de saison, je souhaitais évoluer. Je ne pensais pas que ça arriverait aussi vite. Quand Hervé Renard m’a sollicité en tant qu’adjoint dans le staff d’une équipe nationale, c’était l’occasion pour moi de progresser. De me remettre en question à travers une nouvelle aventure. Je remercie Hervé de sa confiance malgré le fait que j’ai zéro expérience à ce niveau. C’est aussi pour vivre cette aventure humaine avec quelqu’un que je connais très bien que j’ai accepté ce poste.

A quand remonte votre première rencontre avec Hervé ?

En , quand je suis arrivé de Grenoble au Stade de Vallauris. On a joué trois saisons ensemble, on a noué une amitié et déjà nos premiers échanges technicota­ctiques. On avait déjà forgé l’un et l’autre cette conviction d’être un jour entraîneur.

Quels seront vos objectifs avec l’Arabie Saoudite ?

La qualificat­ion pour la Coupe du monde . En tant que joueur ou entraîneur, on aspire toujours à aller vers le haut niveau.

En club, c’est la Ligue des champions, ma compétitio­n préférée. Mais en sélection, c’est la Coupe du monde. C’est forcément un challenge excitant, qui nourrit beaucoup d’espoirs et d’ambitions.

Votre oeil de formateur se posera sur les catégories de jeunes ?

(Il sourit) C’est peut-être le défaut de mes qualités mais la première chose que j’ai faite, ce n’est pas de regarder la sélection A mais plutôt ce qu’avaient fait les U et U. Et l’Arabie Saoudite a été sacrée championne d’Asie U en novembre dernier. Ils ont obtenu des résultats très intéressan­ts et prometteur­s face à des nations comme le Japon, la Corée... Il y a des joueurs de très grande qualité. C’est une base qui peut nous permettre à moyen terme de développer un projet en intégrant des jeunes. Ça me convient bien.

Quel regard portez-vous sur vos années niçoises ?

C’est une grande boucle.

En , l’OGC Nice m’a mis le pied à l’étrier, m’a permis de passer mon diplôme de formateur, de vivre mes premières expérience­s d’entraîneur avec une montée de  ans Ligue en  ans Nationaux avec la génération Modeste (Cologne), Roye (GFCA), Tchokounté (Caen)... Puis je suis

‘‘ parti à Nancy, au PSG, et en  Julien Fournier et Alain Wathelet sont revenus me chercher. Il me restait un an de contrat et Paris me proposait la réserve. Mais le discours de Julien Fournier m’a séduit, j’ai cru au projet, je connaissai­s le potentiel du club, des personnes comme Fred Gioria m’ont rassuré aussi. Je ne me suis pas trompé alors que certains m’ont pris pour un fou quand j’ai quitté Paris. J’ai vécu quatre années magnifique­s, j’ai beaucoup appris avec Claude Puel, j’ai puisé des infos chez Lucien Favre, dernièreme­nt chez Patrick (Vieira) aussi... On a apporté des modificati­ons sur les manières de travailler avec Alain Wathelet, j’espère qu’il en restera quelque chose.

Et sur les jeunes du club ?

Je vois qu’il y a pas mal de jeunes qui ont rejoint l’effectif pro, avec plus ou moins de réussite. Mais quand j’entends les bons retours du staff pro sur les attitudes d’Eddy Sylvestre et de Gameiro, et les ventes de Perraud et Boscagli, un bon compromis est en train de s’installer. Je suis convaincu que le club va augmenter son potentiel de formation.

Un mot sur votre successeur intérimair­e, Cédric Varrault ?

Je désirais faire venir un ancien défenseur, qui puisse par son attitude, sa carrière, son profession­nalisme, aider nos jeunes défenseurs.

Le club est bien structuré, Fabrice Garrigues (responsabl­e de la préformati­on) va accompagne­r Cédric le temps que le club trouve un bon formateur. Pendant trois semaines, je lui ai donné un maximum d’éléments pour réussir en tant qu’adjoint. Je lui ai laissé prendre son autonomie sur deux matchs lors du tournoi des réserves effectué cet été. Humainemen­t, c’est quelqu’un de bien. Il me tenait à coeur de faire revenir quelqu’un du club, il a joué  ans ici. Il connaît le haut niveau. Il est hyper conscienci­eux, à l’écoute, avec beaucoup d’humilité, il a toutes les qualités pour être un bon formateur ou entraîneur. Comme Emerse (Faé) l’a fait avant lui.

Le club va augmenter son potentiel de formation

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