Monaco-Matin

Le coin savant : l’accordéon remonte au XIXe

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Non, l’accordéon n’est pas né sous les ponts de Paris ni dans les guinguette­s des bords de la Seine. Il a vu le jour dans l’Autriche du début du XIXe siècle, à l’époque où ce pays découvrait dans les milieux populaires, cette danse scandaleus­e qui, pour la première fois, faisait se serrer les couples de danseurs l’un contre l’autre – cette danse qu’on appelait la valse.

L’accordéon est basé sur le principe de l’harmonica : un souffle d’air qui fait vibrer des lames métallique­s. C’est précisémen­t l’inventeur de l’harmonica, l’Autrichien Friedrich Buchman, qui a créé le premier accordéon, remplaçant l’émission de l’air avec la bouche par un système de soufflet manié à la main. Il appela son instrument « aeolina ».

Perfection­né à la fin des années  par un autre autrichien, Cyrill Demian, l’instrument devient « accordion ». Il est à présent muni d’un soufflet manié par la main gauche, la main droite s’activant sur cinq touches émettant des accords.

Il faut alors créer un clavier permettant de jouer isolément toutes les notes de la gamme. Ce sera l’affaire d’une créatrice française, Marie-Candide Buffet. Tel est le début de l’accordéon moderne.

Un jour, les touches du clavier deviendron­t boutons et les boutons gagneront le flanc gauche de l’instrument. On est alors en . Au début du XXe siècle, l’instrument acquiert peu à peu sa forme actuelle – cet instrument dont un de ses illustres représenta­nts populaires, André Verchuren, disait naguère : « Tout automobili­ste capable de déplier et replier une carte routière est mûr pour apprendre à jouer de l’accordéon. »

À part que maintenant, il y a les GPS !

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