Monaco-Matin

Accusés de viol collectif à Benidorm des Toulousain­s mis en examen en Espagne

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Cinq Français de 18 et 19 ans, accusés de viol collectif par une Norvégienn­e de 20 ans dans la station balnéaire espagnole de Benidorm, dans le sud-est de l’Espagne, ont été mis en examen pour « abus sexuel ».

(1) Après avoir été entendus par une juge d’instructio­n, trois d’entre eux ont été placés en détention provisoire. Les deux autres ont été remis en liberté, sans mesure de contrôle judiciaire. Ils avaient été interpellé­s mercredi dans un logement touristiqu­e, où ils passaient leurs vacances, alors qu’« ils devaient rentrer [en France] le lendemain », a expliqué la Guardia Civil. L’alerte avait été donnée mercredi peu avant 2 heures du matin par le centre de santé où s’était présentée la jeune femme qui les accuse de viol. Elle a raconté aux enquêteurs avoir été contactée sur l’appli de rencontres Tinder par les jeunes Français, puis les avoir rejoints avec une amie norvégienn­e.

Tous s’étaient ensuite rendus dans le logement des jeunes hommes. Dans la nuit, l’une des deux jeunes femmes avait quitté les lieux et l’autre était restée seule avec les cinq Français.

« Un contexte très alcoolisé »

Ces derniers, tous toulousain­s, sont décrits comme « des bacheliers, des gentils gosses, pas des jeunes à problèmes en France » par l’avocat français de l’un d’eux, Me Frédéric David. Son client, a-t-il précisé, a reconnu « un rapport sexuel » avec la plaignante, mais en assurant qu’il s’agissait d’une relation consentie, et qu’elle n’a pas eu lieu « en réunion ». « Les faits se sont passés dans un contexte très alcoolisé de part et d’autre », a-t-il ajouté, évoquant aussi le « contexte particulie­r de Benidorm », connu comme «unlieude fête entre jeunes », et le « caractère très explicite de Tinder ».

Le Code pénal espagnol stipule que l’intimidati­on ou la violence doivent être prouvées pour que la qualificat­ion d’« agression sexuelle » soit retenue. Dans l’affaire ultramédia­tisée dite de « la meute », avec laquelle de nombreux médias espagnols ont fait des parallèles, cinq Espagnols avaient d’abord été condamnés à neuf ans de prison pour « abus sexuel » pour le viol collectif filmé d’une jeune fille à Pampelune (nord), détonateur d’une grande mobilisati­on féministe. La plus haute instance judiciaire a ensuite alourdi cette année leur peine à 15 ans de prison, en requalifia­nt les faits en « viol en réunion ».

1. Selon la Guardia Civil, ils ont été arrêtés pour un délit présumé d’« agression sexuelle », catégorie comprenant le viol en droit espagnol, contre cette jeune femme et du délit moins grave d’« abus sexuel » contre son amie.

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