Etienne de Crécy : «Onnous prenait pour des malades »
L’album lui ayant permis de percer s’intitulait Super Discount. Pourtant, lorsqu’on assiste à l’un de ses shows, on n’a pas vraiment l’impression de se retrouver au rayon premier prix. Il y a quelques jours, au Mas des Escaravatiers à Puget-sur-Argens, il est venu en version light, sans les artifices de Space Echo, la nouvelle structure mise au point pour donner du relief à ses performances. Cela a largement suffi à combler les danseurs du soir, plutôt heureux de croiser ce réprésentant discret, mais toujours passionné, de la French Touch. Avant son set, malgré les attaques sournoises de moustiques survoltés, le DJ a papoté avec nous à l’étage de la jolie bâtisse provençale qui surplombe la scène.
connu... Cette escalade était hyper intéressante. Ce n’est pas grave, parce que les gens ont continué à écouter de la musique électronique. Aujourd’hui, elle a infusé dans tous les styles. La techno a écarté la virtuosité de la musique. Même au moment du revival rock, les Strokes avaient une structure très techno. Avec Philippe [Zdar, lire ci-dessous], on utilisait des samples à la place des synthés et de la boite à rythmes. Nous, les Français, on a amené ça. On était tous très influencés par le hip-hop, le funk et le jazz. Je pense que ça a rendu tout ça plus accessible à des gens qui n’étaient pas préparés à écouter de la techno. débuts, comment trouver de la fraîcheur ?
Je travaille régulièrement dans mon studio. Le week-end, je suis sur la route. Je passe aussi pas mal de temps à chercher des morceaux sur Internet. Là, j’ai le sentiment qu’on revient à ce qu’on trouvait il y a à peu près une dizaine d’années. Ce son un peu « turbine », assez brutal. Les gens réagissent fort quand je joue ça. L’énergie de cette musique reste complètement en mouvement. Après, c’est sûr que le projet de départ, ce n’était pas de jouer à la Philharmonie de Paris. Moi, j’ai découvert cette musique dans des hangars. Et elle continue d’être beaucoup plus liée à des endroits comme ça qu’à des salles prestigieuses. Un mot sur Space Echo, votre nouvelle scénographie présentée en avril dernier à la Philharmonie ?
J’ai commencé à faire des scénographies, parce qu’aussi bizarre que ça puisse paraître aujourd’hui, programmer des DJ en festival n’allait pas de soi. Les premiers temps, le public et le DJ lui-même étaient un peu déçus. Il y avait juste une table et un mec derrière avec deux platines. Dans les clubs, ça n’a jamais posé de problème. Là, sur une grande scène, ça flottait complètement .J e pense plus à proposer un spectacle qu’un concert. Space Echo, c’est un gros dispositif, avec treize écrans Led de x mètres transparents, montés sur des moteurs rotatifs. Il y a un écho à la fois visuel et sonore dans l’espace... Un morceau pour lancer un set au bord de la piscine ?
« Paris Madness, de Samaran. » « The Outsiders , de Christian Cambas. Il a un son de maniaque, celui-là... » « Moonwalk, par Orbital. »