Monaco-Matin

Etienne de Crécy : «Onnous prenait pour des malades »

- Avec le recul, quel regard portezvous sur le phénomène French Touch ? Puis le soufflé est un peu retombé avec de pâles copies... Vous vous êtes aussi nourri de cet aspect « hybride » ? Presque trente ans après vos Des rétrospect­ives sont consacrées à l’él

L’album lui ayant permis de percer s’intitulait Super Discount. Pourtant, lorsqu’on assiste à l’un de ses shows, on n’a pas vraiment l’impression de se retrouver au rayon premier prix. Il y a quelques jours, au Mas des Escaravati­ers à Puget-sur-Argens, il est venu en version light, sans les artifices de Space Echo, la nouvelle structure mise au point pour donner du relief à ses performanc­es. Cela a largement suffi à combler les danseurs du soir, plutôt heureux de croiser ce réprésenta­nt discret, mais toujours passionné, de la French Touch. Avant son set, malgré les attaques sournoises de moustiques survoltés, le DJ a papoté avec nous à l’étage de la jolie bâtisse provençale qui surplombe la scène.

connu... Cette escalade était hyper intéressan­te. Ce n’est pas grave, parce que les gens ont continué à écouter de la musique électroniq­ue. Aujourd’hui, elle a infusé dans tous les styles. La techno a écarté la virtuosité de la musique. Même au moment du revival rock, les Strokes avaient une structure très techno. Avec Philippe [Zdar, lire ci-dessous], on utilisait des samples à la place des synthés et de la boite à rythmes. Nous, les Français, on a amené ça. On était tous très influencés par le hip-hop, le funk et le jazz. Je pense que ça a rendu tout ça plus accessible à des gens qui n’étaient pas préparés à écouter de la techno. débuts, comment trouver de la fraîcheur ?

Je travaille régulièrem­ent dans mon studio. Le week-end, je suis sur la route. Je passe aussi pas mal de temps à chercher des morceaux sur Internet. Là, j’ai le sentiment qu’on revient à ce qu’on trouvait il y a à peu près une dizaine d’années. Ce son un peu « turbine », assez brutal. Les gens réagissent fort quand je joue ça. L’énergie de cette musique reste complèteme­nt en mouvement. Après, c’est sûr que le projet de départ, ce n’était pas de jouer à la Philharmon­ie de Paris. Moi, j’ai découvert cette musique dans des hangars. Et elle continue d’être beaucoup plus liée à des endroits comme ça qu’à des salles prestigieu­ses. Un mot sur Space Echo, votre nouvelle scénograph­ie présentée en avril dernier à la Philharmon­ie ?

J’ai commencé à faire des scénograph­ies, parce qu’aussi bizarre que ça puisse paraître aujourd’hui, programmer des DJ en festival n’allait pas de soi. Les premiers temps, le public et le DJ lui-même étaient un peu déçus. Il y avait juste une table et un mec derrière avec deux platines. Dans les clubs, ça n’a jamais posé de problème. Là, sur une grande scène, ça flottait complèteme­nt .J e pense plus à proposer un spectacle qu’un concert. Space Echo, c’est un gros dispositif, avec treize écrans Led de x mètres transparen­ts, montés sur des moteurs rotatifs. Il y a un écho à la fois visuel et sonore dans l’espace... Un morceau pour lancer un set au bord de la piscine ?

« Paris Madness, de Samaran. » « The Outsiders , de Christian Cambas. Il a un son de maniaque, celui-là... » « Moonwalk, par Orbital. »

 ?? (Photo Jimmy Boursicot) ?? Sans son nouveau dispositif scénograph­ique Space Echo, mais avec une belle énergie, le DJ a réussi son passage au Mas des Escaravati­ers.
(Photo Jimmy Boursicot) Sans son nouveau dispositif scénograph­ique Space Echo, mais avec une belle énergie, le DJ a réussi son passage au Mas des Escaravati­ers.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco