exemples contraires à proximité
Localement, les retours d’expérience en termes d’accueil de migrants ne sont pas légion. Il y a pile un an, une situation très similaire a pourtant été vécue par la commune de Châteaudouble, dans le Var. Un (petit) village isolé, situé à 15 km de Draguignan, qui rappelle les caractéristiques de Sainte-Agnès. Le maire avait lui aussi été mis devant le fait accompli. Après que le sous-préfet avait annoncé la nouvelle, en juin – sans qu’il ait son mot à dire – 72 migrants s’étaient installés en septembre dans une ancienne maison de retraite. À l’époque, le RN s’était farouchement opposé au projet. Du côté de la population, les avis étaient nuancés. Mais un fonctionnaire sondé exprimait un point de vue que l’on pourrait aujourd’hui appliquer à la situation vécue par les Agnésois. « Il y a un mépris envers les habitants. Aucune consultation, aucune demande (...) Ce mépris n’est pas uniquement envers le village, il l’est aussi pour les migrants. On va les mettre dans un endroit perdu. Comment vont-ils réussir à s’insérer ? Je ne suis pas contre accueillir des réfugiés mais là, ils vont représenter un quart de la population. Je pense qu’ils auraient plus de facilité à s’intégrer dans une ville comme Draguignan. » Malgré les craintes, Châteaudouble est devenu un exemple d’accueil réussi, grâce au travail de l’association « Forum réfugiés », et à l’implication de la population. Des matchs de foot, événements culturels et autres moments de rencontre entre migrants et habitants n’ont pas tardé à se généraliser. Mais les épilogues ne sont pas toujours aussi heureux. Et bon nombre d’Agnésois gardent aussi en tête un épisode bien moins heureux, survenu au centre d’accueil de Valbonne, début juillet. Quand une grave bagarre a opposé un groupe de jeunes Africains au personnel du foyer Les Pins. Entre les deux exemples, difficile de faire la part des choses...