Monaco-Matin

Nice : l’État prend des mesures après une série d’agressions aux urgences

- B. G.

Le 5 août à l’hôpital Pasteur 2 à Nice, alors qu’elle tentait de poser – accompagné­e d’une infirmière – une perfusion à un patient, une aide-soignante a reçu un violent coup de poing au visage. Dernière en date d’une série d’agressions (douze depuis le début de l’année, selon FO) qui ulcèrent les personnels hospitalie­rs et inquiètent les responsabl­es politiques.

Le député Éric Ciotti a notamment alerté « plusieurs fois », indique-t-il par voie de communiqué, la ministre de la Santé Agnès Buzyn, mais aussi le préfet Bernard Gonzalez ainsi que Christian Estrosi, à qui il réclame « la présence d’un policier municipal 24 heures/24 aux urgences pour tenter de mettre fin au sentiment d’insécurité qui règne dans l’hôpital ».

Policier référent

Le maire de Nice, qui avait lui aussi alerté le préfet des Alpes-Maritimes, s’est félicité, hier, des mesures d’urgence décidées par ce dernier et, notamment, « la nomination d’un référent de la police nationale dédié aux victimes d’agressions, qui facilitera les dépôts de plaintes et leurs suivis, pour une plus grande réactivité et afin d’éviter qu’un sentiment d’impunité ne s’installe. »

Christian Estrosi indique également avoir demandé à la police municipale «de multiplier les passages et prises de contact aux urgences du CHU Pasteur » et rappelle qu’« un contact constant est établi par les agents de la police municipale, qui ont également mis à dispositio­n de l’établissem­ent hospitalie­r plusieurs boutons d’alerte directemen­t reliés au centre de supervisio­n urbain. »

De son côté, le syndicat Force ouvrière entend poursuivre son mouvement de grève et, notamment, les « mardis de la colère » reconduits jusqu’à la fin de l’année.

Ce qu’il réclame ? « L’arrêt des fermetures de lits et des suppressio­ns de postes. » Selon le syndicat, «ilmanque 300 postes au CHU de Nice alors que l’augmentati­on d’activité est de 30 % depuis l’ouverture des urgences sur le site de Pasteur 2 » et que « plus de 1 500 patients ont été orientés vers le privé, faute de lits ».

Des facteurs qui « engendrent une attente de prise en charge des patients (entre quatre et cinq heures en moyenne) ce qui génère de l’agressivit­é et de la violence quasi quotidienn­e envers le personnel ».

« Est-ce qu’on attend un drame fatal pour pouvoir être écouté ? », demande encore le syndicat, qui se satisfait néanmoins des mesures prises par le préfet. « C’est déjà une avancée importante », a réagi son chef de file Michel Fuentes, qui doit rencontrer Bernard Gonzalez le 24 septembre. « Je lui demanderai qu’un policier national soit spécifique­ment affecté aux urgences afin d’assurer une présence dissuasive mais aussi pour accompagne­r les soignants dans leur dépôt de plainte. »

 ??  ?? Éric Ciotti réclame la présence d’un policier municipal h sur h aux urgences. (Photo Eric Dulière)
Éric Ciotti réclame la présence d’un policier municipal h sur h aux urgences. (Photo Eric Dulière)

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