Affaire Epstein : un élu varois victime d’un homonyme
Il n’a jamais été directeur d’une agence de mannequins et encore moins l’un des proches de Jeffrey Epstein, l’homme d’affaires américain condamné à plusieurs reprises pour exploitation sexuelle de mineures retrouvé mort dans sa cellule le 10 août dernier. Et pourtant, un Hyérois, Jean-Luc Brunel, a eu la désagréable surprise de retrouver sa propre photo circulant sur les réseaux sociaux sur Twitter en France, mais aussi sur des sites Internet en Angleterre et aux États-Unis.
Cet habitant de la presqu’île de Giens, qui a fait toute sa carrière dans des entreprises privées et qui est désormais conseiller municipal de la ville d’Hyères (Var) et maire adjoint de la fraction de Giens, a vu son image être utilisée à la place de celle d’un homonyme.
D’un autre Jean-Luc Brunel, un septuagénaire, ancien patron de l’agence de mannequins Karin Models, suspecté d’être un maillon essentiel
de l’affaire Epstein.
Les dégâts des réseaux sociaux
« Je touche du doigt les dégâts que peuvent causer les réseaux sociaux, le fait de jeter en pâture des photographies et des noms sans aucune vérification. Je suis effaré par ce qui m’arrive. Je ressens une réelle volonté de me nuire », explique le Hyérois.
C’est un ami qui l’a prévenu ce mercredi de la présence de sa photo dans un tweet rédigé par une certaine Juliette, un utilisateur de Twitter qui, réfugié derrière son anonymat, diffuse la photo du Varois. « Cela m’a choqué et perturbé de me retrouver ainsi lié à une affaire à laquelle je suis totalement étranger. Et puis, dans la journée, la photo s’est propagée à d’autres sites à l’instar de celui du Daily Mail ! ».
L’effet boule de neige dévastateur fait alors son chemin... «Je me sens atteint dans mon honneur et je ne laisserai pas passer. Je suis révolté par le fait que des gens écrivent n’importe quoi sans se renseigner ! ». Profondément affecté par les événements, Jean-Luc Brunel a déposé plainte hier après-midi au commissariat de Hyères pour diffamation envers un particulier par parole, écrit, image ou moyen de communication par voie électronique. « Je poursuivrais toutes les personnes qui reprendraient ou associeraient mon nom et mon image à cette affaire. Le parquet de Toulon va être saisi et sera en mesure de poursuivre les personnes qui reprendront ces articles diffamatoires », ajoute-t-il.