Le chômage au plus bas depuis début
Le taux des demandeurs d’emploi s’établit à 8,5 % de la population active. Une baisse de 0,2 point qui profite à toutes les classes d’âge et qui devrait se poursuivre
Le taux de chômage a continué sa baisse en pente douce au deuxième trimestre à 8,5 % malgré une modeste croissance tandis que le gouvernement mise sur sa réforme de l’assurance chômage dans les mois qui viennent pour le faire reculer encore plus. Depuis la mi-2015, le taux de chômage poursuit une lente décrue. À 8,5 %, mesuré selon les normes du Bureau international du travail (BIT), l’indicateur retrouve un niveau de début 2009. Il recule de 0,6 point sur un an. Le gouvernement s’est donné l’objectif d’un taux à 7 % d’ici à la fin du quinquennat, dont il se rapproche à très petits pas.
« Les réformes du gouvernement portent leurs premiers fruits pour nos concitoyens », s’est félicitée la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, dans un communiqué diffusé sur Twitter, citant « les transformations du Code du travail, de l’apprentissage et de la formation professionnelle ».
Selon elle, « les petites entreprises n’ont plus peur d’embaucher ». Au début de l’été, elle qualifiait le marché du travail de « très dynamique ». Les statistiques de l’emploi envoient en effet des signaux globalement positifs depuis plusieurs mois, à l’instar
des créations d’emplois dans le secteur privé qui ont certes ralenti mais encore augmenté au 2e trimestre (+ 0,3 pt). Et ce malgré une croissance qui a marqué le pas (+ 0,2 %) avec un coup de frein inattendu de la consommation des ménages. Autre thermomètre du chômage, qui n’est pas toujours au diapason des statistiques de l’Insee, le nombre de chômeurs en France décomptés par Pôle emploi a continué de baisser entre avril et juin (0,5 %).
« chômeurs de moins »
A noter que la France s’inscrit dans la dynamique européenne : dans la zone euro, le chômage était au plus bas depuis onze ans à 7,5 % en juin et ne cesse de reculer depuis septembre 2016. Sur la seule France métropolitaine, le taux de chômage baisse de 0,2 point et s’établit à 8,2 %, ce qui représente 2,4 millions de chômeurs, soit 66 000 chômeurs de moins sur le trimestre.
La France entière excluant uniquement Mayotte, compte 2,525 millions de chômeurs. Ce qui fait dire à la ministre du Travail qu’il y a « 300 000 chômeurs de moins » depuis le début du quinquennat. A l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée, la France comptait 2,817 millions de chômeurs.
« Vous avez envie de travailler ? Il y a des offres ! », avait lancé en juin le président de la République à des chômeurs à l’occasion d’une visite surprise dans une agence Pôle emploi des quartiers Nord de Marseille. Entre avril et juin, toutes les tranches d’âge bénéficient de la baisse : - 0,6 pt pour les 15-24 ans, - 0,2 pt pour les plus de 50 ans et les 2549 ans. Si l’exécutif met en avant les réformes déjà entreprises, il mise aussi sur la réforme de l’assurance chômage, dont les décrets sont parus en juillet, pour faire baisser le nombre de demandeurs d’emploi. Les premières mesures entreront en vigueur en novembre, notamment celles qui allongent la durée de travail pour accéder à l’indemnisation.