TOUR DE L’AVENIR (- AOÛT) Champoussin en leader
Le Niçois de 21 ans, 5e l’an passé, sera la meilleure chance française sur cette course qui a révélé beaucoup de talents. Le sien est déjà reconnu car il passera pro chez AG2R dans un an
Tout va très vite dans la carrière de Clément Champoussin. Début 2017, le Niçois, ex-talent du VTT, débutait le cyclisme sur route en compétition. Le voilà deux grosses années plus tard à la tête de cette équipe de France, dans la course à étapes la plus relevée du monde de la catégorie Espoirs.
L’an passé, le coureur formé à Blausasc VTT puis à l’UC Monaco y avait déjà brillé, terminant 5e du classement final, en étant le plus jeune membre du groupe France. Un mois plus tard, le grimpeur terminait une nouvelle fois premier Tricolore au championnat du monde Espoirs (12e) à Innsbruck.
« J’ai bien conscience que le Tour de l’avenir ou le championnat du monde ont été des révélateurs pour moi », explique l’ancien pensionnaire du Pôle Espoirs au lycée Don Bosco à Nice. Des performances de premier plan qui ne sont pas passées inaperçues. Celui qui fréquente le Chambéry Cyclisme Formation (CCF) depuis trois saisons, soit la réserve de l’équipe AG2R, a déjà sa place assurée chez les professionnels à partir d’août 2020. Vincent Lavenu, le manager de la formation du World Tour, a
déjà verrouillé l’affaire.
« Clément vient du VTT (champion de France Juniors 2016) et il ne possède pas un gros passif sur la route. Malgré tout, il a déjà montré de très belles choses et notamment en montagne. Il a encore des choses à apprendre mais il possède un beau potentiel. Il débutera la saison avec Chambéry Cyclisme Formation avant de nous rejoindre le 1er août 2020 et jusqu’en 2022. » Soit un contrat de deux saisons dans l’une des meilleures équipes du monde, aux côtés de Romain Bardet, Pierre Latour ou Tony Gallopin. « J’étais venu à Chambéry Cyclisme Formation dans le but de passer professionnel et cela se concrétise. Je suis vraiment content », reprend celui qui a terminé 3e de la Ronde de l’Isard et de la Course de la Paix cette année.
En attendant d’avoir sa place attitrée chez les grands, fin 2020, jusqu’à la fin de la saison, l’Azuréen alternera entre les courses internationales avec l’équipe de France et celles professionnelles avec AG2R, où il est actuellement en stage.
Un programme similaire à ce qu’il avait connu l’année dernière et lui avait déjà souri (2e de la Ruota d’Oro, 3e du Piccolo Lombardia...). Et même si son avenir dans le monde professionnel est assuré, pas question pour celui qui s’est installé en Savoie de bâcler ses derniers mois chez les amateurs.
« AG2R La Mondiale est la suite logique du centre de formation. Mais j’ai encore plein de choses à apprendre et avant le 1er août (2020), j’ai envie de réussir mes derniers mois chez les amateurs. »
Cela commence dès aujourd’hui, sur la première étape de ce Tour de l’Avenir dessinée dans le Lot-et-Garonne. Mais c’est surtout à partir de la semaine prochaine que le grimpeur sera attendu, lorsque le peloton aura pris la direction des Alpes. Des cols où il devrait jouer les premiers rôles pour tenter de prendre la relève de David Gaudu ou Warren Barguil, les deux derniers vainqueurs tricolores du Tour de l’Avenir.
De manager général d’AG2R, qui l’a engagé à partir d’août 2020
bons grimpeurs. Ensuite, les nations traditionnelles du cyclisme que sont les Pays-Bas, la Belgique ou l’Italie. Il y a beaucoup de prétendants au départ de la course.
Avec l’équipe de France, il y aura aussi le Mondial Espoirs dans le Yorkshire, un parcours pas si plat...
Oui, le parcours est assez vallonné, il peut me plaire. Mais je pense d’abord au Tour de l’Avenir. La sélection pour les Mondiaux se fera en fonction de ce que je montrerai sur cette course.