À Nice, des couloirs de bus vont être rendus à la nature
Six kilomètres de voies en site propre, sur trois axes parallèles à la baie des Anges, accueilleront près de 2 000 arbres, bordés de pistes cyclables. Le chantier est en cours. Livraison en décembre
Transformer les couloirs de bus en jardins aux essences extraordinaires. Voilà le projet auquel s’attaquent la Ville de Nice et la Métropole depuis la mise en service, le 28 juin, du tunnel de la ligne 2 du tramway. Deux chantiers différents qui sont pourtant liés. En effet, la livraison du tram’ en sous-sol et celle, en décembre, des lignes 2 et 3, du port à l’aéroport et au stade Allianz Riviera, entraînent une remise à plat des transports en commun. Et c’est le pari du maire, Christian Estrosi : enlever des bus en centre-ville desservi par la ligne 2 du tram, récupérer 6 kilomètres de couloirs de bus en site propre et les aménager en trames vertes bordées de pistes cyclables. Les travaux ont débuté fin juin et devraient durer jusqu’en décembre, sur trois axes parallèles à la baie des Anges.
Trois axes concernés
Le premier axe est celui de Bottero Maréchal-Joffre - Pastorelli - Dévoluy. Ici, les 2,5 kilomètres de couloirs de bus, côté trottoir sud, seront détruits, le béton décroûté. Pour planter, en pleine terre, arbres et arbustes. Et ça, c’est du jamais vu !
Les deux autres axes sont Dante - Buffa - Liberté - Hôtel-des-Postes d’une part, rue Gioffredo, de l’autre. Là, les travaux relèvent de la mise en scène paysagère. Avec arbres en pots déployés sur les couloirs de bus. Du moins dans un premier temps. En 2021, ces derniers seront effacés durablement par des plantations en pleine terre.
Piétons, vélos et bus électriques
Trottoirs élargis, pistes cyclables bordées de jardins luxuriants, avec chaises, tables de pique-nique, etc. Voilà à quoi ressembleront ces trois axes repensés par le paysagiste Michel Pena, concepteur de la promenade du Paillon, et les services des espaces verts de la Ville. Ces derniers ont planché sur le projet selon les directives du maire. Et l’objectif de Christian Estrosi est clair : faire de Nice la ville verte de la Grande Bleue. D’où ce plan de végétalisation qui s’accompagnera d’un coup de frein donné aux bus. « Il y en aura 550 de moins », chiffre Bernard Baudin, adjoint aux espaces verts. Estce à dire que sur ces trois axes végétalisés, plus aucun bus ne roulera ? «Une voie de circulation sera maintenue pour les autos, deux-roues à moteur et pour les bus électriques qui seront mis en service », répond l’élu. L’idée : offrir aux personnes âgées ou à mobilité réduite des compléments de desserte avec le tram’. Tout cela en mode écolo.
Un coût de millions d’euros
Le montant total de cette opération menée sur trois ans s’élève à 20 millions d’euros. Soit un grand chantier, financé par la Ville et la Métropole, pour transformer 6 kilomètres de voies de bus en de surprenants jardins urbains.