Monaco-Matin

Italie : toujours sans nouvelles du randonneur français disparu

Simon Gautier a passé un appel de détresse il y a tout juste une semaine après avoir chuté d’une falaise. Ses proches dénoncent le manque de réactivité des secours locaux

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Les recherches se poursuiven­t sans discontinu­er dans le sud de l’Italie pour retrouver la trace d’un jeune randonneur français blessé, Simon Gautier, introuvabl­e depuis sept jours dans une vaste zone rocheuse [lire notre édition d’hier]. « Nous n’avons pas encore de nouvelles. Les recherches se poursuiven­t sans discontinu­er », ont indiqué les carabinier­s italiens à l’Agence France Presse (AFP), précisant que les deux équipes de recherches mobilisées comptent des alpinistes, des pompiers et des gendarmes. Le Français de 27 ans, qui vit depuis deux ans à Rome pour rédiger une thèse en histoire de l’art, randonnait près de Policastro, à près de 200 km au sud de Naples. Vendredi dernier, vers 9 h du matin, il avait appelé les secours avec son portable. « Il a dit qu’il était confus, qu’il avait les deux jambes cassées, qu’il avait mal », rapporte à l’AFP une amie française se référant à l’enregistre­ment de l’appel. Cette amie indique que Simon Gautier, « très sportif et organisé, avait préparé son voyage ». Il est vraisembla­blement parti la veille, avec un sac contenant de l’eau et des vivres pour quelques jours, mais sans doute

pas pour une semaine entière, estime-t-elle, en s’inquiétant de l’intense chaleur de la région.

Zone dangereuse

Une source du Quai-d’Orsay a indiqué, hier, que la France suivait de près les efforts déployés par les autorités italiennes pour retrouver la trace du jeune homme. Cette source a estimé que les autorités italiennes « déploient d’importants moyens matériels et humains, qui sont renforcés, afin de retrouver Simon Gautier dans une zone étendue et difficile d’accès ». Cela passe par « des survols par hélicoptèr­e et drones, le recours à des équipes de spéléologu­es, la mobilisati­on de volontaire­s, et de la reconnaiss­ance depuis la mer ». Ainsi que par la mobilisati­on de brigades cynophiles. «Ilyadesfal­aises, des promontoir­es, des à-pics qui peuvent être très dangereux en cas de chute », a détaillé, le correspond­ant en Italie de France 2, Alban Mikoczy, au JT de 13 h.

« Il nous faut de l’aide »

Sur place, Delphine, la mère du randonneur, juge cependant les effectifs déployés insuffisan­ts. «Il nous faut de l’aide, nous sommes à plus sept jours, c’est insupporta­ble », a-t-elle confié à RTL. «Le terrain est très difficile d’accès et ils ne sont que douze pompiers à pouvoir accéder, c’est absolument insuffisan­t ». « Il faut que la France ou l’Italie envoie des pompiers formés à la haute montagne, des spéléologu­es... Il faut beaucoup plus d’équipes que ça. Même avec la meilleure volonté du monde, les équipes en place, qui travaillen­t beaucoup, ne peuvent pas couvrir toute la zone », explique-t-elle. Une quinzaine d’amis de l’étudiant sont également arrivés sur place pour participer aux recherches. « On fait tout ce qu’on peut mais là, on est bloqués. Il faut vraiment qu’on nous aide », implore la maman.

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(Photo AFP) Les secours sont pointés du doigt par la presse italienne.

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