Richard Berry : « Sur scène, je laisse de côté mes convictions »
Le comédien ne quitte plus la robe d’avocat cet été. Entre l’épisode de La Loi de Damien qu’il vient d’achever pour France 3 et ses représentations de Plaidoiries (cinq affaires réelles, du procès Papon aux bébés congelés), il court de cour en cour le Richard. C’est d’ailleurs avant l’une d’entre elle, à Ramatuelle, qu’on le soumet à la question. Une tâche dont il s’acquitte bien volontiers, mais tout de même en version chronométrée et valise prête à décoller vers son hôtel.
Los Angeles... Ensuite je le rejoue à Paris avant une tournée en province. Mais comme je m’étais déjà produit une fois avec à Tel Aviv, j’ai rajouté deux autres plaidoiries, toujours d’après le livre de Matthieu Aron. Il s’agira de l’affaire Colonna avec l’assassinat du préfet Érignac et la plaidoirie de Richard Malka sur CharlieHebdo. sont moins forts. C’est la même exigence. Ce n’est donc pas lié à mes convictions. Par exemple j’avais essayé à un moment donné de faire la contre-plaidoirie dans l’affaire Papon (sur scène il incarne Me Michel Zaoui pour la défense des familles de disparus, ndlr), et il se trouve que celle de Jean-Marc Varaut qui le défend, n’est pas convaincante... Je dirai même, elle n’est pas bonne ! c’est différent, c’est lorsqu’il fait du cinéma... On sent qu’il y a un mélange des genres. Ah ben non, ça a été fait, mais pas par moi ! Il s’agissait de Malavita (inspiré du livre de Tonino Benacquista, finalement réalisé par Luc Besson et sorti en avec Robert de Niro et Michelle Pfeiffer, ndlr). Corto Maltese ou Tintin ? Corto Maltese, j’adore ce personnage que j’ai aussi doublé pour un film d’animation.
Vérité ou sincérité dans le jeu d’acteur ?
Vérité ! Car on peut être sincère mais pas vrai et juste.