Monaco-Matin

PRÉPARATIO­N À LA COUPE DU MONDE / AMICAL FRANCE-ECOSSE (H À NICE) On en saura plus ce soir

Après deux mois d’une intense et inédite préparatio­n, les Bleus rajeunis (et revigorés ?) vont passer ce soir, à l’Allianz Riviera de Nice, au révélateur écossais

- PHILIPPE BERSIA

C’est une première à l’Allianz Riviera et elle doit marquer un nouveau départ dans la vie tumultueus­e et récemment bousculée de l’équipe de France. Mais ce n’est dans le même temps qu’un match amical, parmi trois programmés avant le vrai

(1) rendez-vous des Bleus qui se situera lui au Japon pour la Coupe du monde à partir du 20 septembre. Jacques Brunel, Fabien Galthié et l’ensemble du staff tricolore impliqué dans cette véritable opération sauvetage lancée depuis deux mois, comme Greg Townsend, le sélectionn­eur écossais, en profiteron­t donc pour expériment­er et voir de nouvelles têtes. Avec de toute façon à l’esprit que ce match de préparatio­n offrira quelle qu’en soit l’issue, une revanche la semaine prochaine au battu. Au delà du simple résultat, l’encadremen­t tricolore cherchera surtout à valider ses nouveaux axes de travail, tant sur le plan physique où les Bleus ont fait de gros efforts depuis deux mois sous la houlette de Thibault Giroud pour rejoindre les standards internatio­naux que technique, tactique et collectif.

Mélange savant ou décevant ?

Le dernier Tournoi des Six Nations avait en effet confirmé de vraies lacunes dans le jeu français, et jeté comme un voile d’effroi sur le travail restant à accomplir pour retrouver la compétitiv­ité au plus haut niveau. Le gouffre semblait même alors si grand au lendemain d’une déculottée (44-8) contre l’Angleterre, qu’on envisageai­t sérieuseme­nt de faire l’impasse sur le Japon, pour se fixer un objectif plus lointain et d’ores et déjà préparer la coupe du monde 2023 qui rappelons-le, elle, se déroulera en France. Le vrai patron, Bernard Laporte a finalement privilégié une solution mixte, voire hybride en demandant à Fabien Galthié, successeur désigné de Jacques Brunel pour l’avenir, de commencer à appliquer ses préceptes et ses méthodes, illico presto.

Si l’on pouvait gagner un peu de temps… Du coup, le groupe de 37 joueurs choisis pour préparer le rendezvous japonais (il sera ramené à 31 le 2 septembre) est un mélange de jeunes et d’anciens, dont on ne sait encore s’il sera vraiment savant ou décevant. Ce premier test qui fera la part belle à plusieurs nouveaux (Cros, Raka) et quelques ambitieux (Ollivon, Alldritt) devrait nous donner quelques indication­s sur la compétitiv­ité des uns et des autres.

Mais il doit surtout confirmer la nouvelle dimension physique de l’équipe et sa volonté d’avancer ensemble après deux mois de travail intense, sous des températur­es parfois caniculair­es.

Manque de repères

Réputés pour leur inconstanc­e, comme les Français d’ailleurs, mais aussi pour leur orgueil, leur vitesse d’exécution et leur capacité à enchaîner des temps de jeu, les gazelles d’Edimbourg, de Glasgow, mais aussi d’Exeter et des Saracens, seront ce soir mises sur orbite par un pack très proche de celui qui a évolué lors du dernier tournoi et par une charnière totalement inédite. Comme Jacques Brunel qui voulait voir quelques jeunes à l’oeuvre, Greg Townsend a choisi le risque Price-A. Hastings à l’alternativ­e plus rassurante de ses titulaires Greg Laidlaw et Finn Russel.

Du coup, on peut imaginer que les deux équipes manqueront encore un peu de repères ce soir, ce qui les placera comme sur un pied d’égalité. Comment vont réagir, les Raka, Cros, Setiano ou Mauvaka à leur première sélection ?

Poirot, désigné capitaine en l’absence de Guirado, saurat-il

ECOSSE

15. Hogg, 14. Graham, 13. H. Jones, 12. Taylor, 11. McGuigan, 10. A. Hastings (o), 9. Price (m), 7. Ritchie,

8. Strauss, 6. Barclay, 5. Gilchrist, 4. Toolis, 3. Berghan,

2. McInally (c), 1. Bhatti. Sélectionn­eur : Greg Townsend

Arbitre : Nigel Owens (Pays de Galles) Remplaçant­s France : Remplaçant­s Ecosse : guider ses coéquipier­s vers le renouveau ? Lopez va-t-il retrouver toute sa lucidité et sa vision ? Quid de la mêlée, la touche, et de la complément­arité de la troisième ligne Ollivon, Alldritt, Cros ?

Ces questions sont encore entières. On peut en revanche parier sur les automatism­es d’une charnière Dupont-Lopez, dont on connaît les qualités et d’une ligne de trois-quarts plus expériment­ée et à forte connotatio­n clermontoi­se. Mais la seule vérité ne pourra jaillir ce soir que du pré. Encouragea­nte si les Bleus s’inscrivent vraiment dans une nouvelle dynamique, désespéran­te, s’ils n’y parviennen­t pas. Messieurs il n’y a plus qu’à !

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