Pascal Légitimus prépare un nouveau film
Lorsqu’il est apparu sur la scène du Théâtre de Verdure, en invité spécial dans le spectacle de son « poulain » azuréen Laurent Barat, le public n’a pas caché sa joie. Croiser la bobine de Pascal Légitimus, c’est replonger avec délice dans les grandes heures des Inconnus. En marge de cette aventure collective, il a su tracer sa voie. Sans doute hyperactif sur les bords, notre homme désormais âgé de 60 ans n’a pas l’intention de ralentir la cadence...
De quelle manière épaulez-vous Laurent Barat ?
C’est plutôt une direction artistique. Je m’implique dans l’écriture, dans le concept du spectacle, de l’affiche et dans l’interprétation. Je parlerais même de coaching. Je le conseille, je l’apaise. Je le canalise pour une interview. Je ne veux pas le brimer, mais je lui transmets mon expérience, pour qu’il évite les erreurs. C’est une aventure humaine, on est plutôt amis maintenant. Laurent est quelqu’un de super. Il est très sain, il sait d’où il vient et il sait où il va. Ce n’est pas un vanneur, mais un « Baratconteur ». Ce rôle de « coach » vous plaît ? J’aime bien ce rôle. J’ai démarré avec Elie et Dieudonné en . Je les ai aidés pour leur premier spectacle. J’ai même fait leur affiche. Dieudonné était déguisé en mec du KuKluxKlan et Elie en SS. Bon, ils avaient finalement choisi une affiche plus ludique, plus BD. Au deuxième spectacle, ils ont osé faire ça. Je leur ai écrit leur premier sketch, Cohen et Bokassa, sur lequel ils ont ajouté leurs propres vannes racistes. Après j’ai travaillé avec Pierre Palmade, Anthony Kavanagh, Stéphane Rousseau, Arnaud Gidoin…
Vous avez besoin de changer souvent de cadre artistique ?
Je suis dans le même cadre, en fait. Sauf que la forme change. Sinon, je fais le même métier depuis… ans. Comme les gens me connaissent, je pense qu’ils ont confiance. Quoi que je fasse, ça doit être de qualité.
Vous êtes particulièrement occupés cette année…
Là, j’ai terminé un doublage pour Jet, une série américaine, diffusée sur OCS. Je reviens du tournage de la série Réunion, où je fais une apparition. Avant ça, j’ai tourné dans la série Munch, avec Isabelle Nanty. Ensuite, il y a une tournée avec la pièce de théâtre L’Ordre des choses. Je remplace Gérard Darmon. La mise en scène est de Richard Berry. Puis je tournerai deux longs-métrages et une autre série. Et j’entrerai en préparation pour mon film, en tant que réalisateur cette fois.
Toutes ces sollicitations vous réjouissent ?
Le but, c’est de prendre du plaisir et de relever des challenges personnels. J‘ai un bon agent, Gonzague Leclerc chez Adéquat. Il se démène bien, il a envie de défendre mon travail. Sinon, je crois beaucoup à la numérologie.
C’est-à-dire ?
Toutes les années qui se terminent par sont bonnes pour moi. En , j’ai joué mon premier spectacle au théâtre, à Paris. En , c’était mon premier spectacle de café-théâtre. Le mai , Les Inconnus ont démarré à trois, au Palais-Royal. En , j’ai réalisé mon premier film [Antilles-sur Seine]. En , avec Mathilda May, on a démarré Plus si affinités, qu’on a joué ensuite pendant trois ans. Là, en mars dernier, je n’avais plus rien. Mais en trois semaines, plein de choses sont tombées.
Quel sera le thème de votre film ?
Je vais faire un film sur Marie Thérèse. À force d’incarner ce personnage [d’infirmière antillaise], je me suis rendu compte que les gens en étaient amoureux. J’ai écrit une comédie sur les erreurs médicales, ça se passera dans le milieu hospitalier. Je ne peux pas en dire plus, mais ça s’appellera Marie-Thérèse. J’espère pouvoir tourner l’an prochain. J’ai un producteur, je lui rendrai ma copie à la fin de l’année.