Monaco-Matin

Emmanuel Macron sur tous les fronts

- de MICHÈLE COTTA Journalist­e et écrivain edito@nicematin.fr

Pour Emmanuel Macron, les jours se suivent et ne se ressemblen­t pas. La semaine dernière, c’était la commémorat­ion du Débarqueme­nt de Provence – trop souvent oublié des chefs d’État – puis les deux heures et demie passées, à Bormesles-Mimosas, à serrer interminab­lement, presque voluptueus­ement, les mains d’une foule de vacanciers. Quelques bons moments pour le président de la République avant de plonger dans la rentrée. La diplomatie, d’abord. Emmanuel Macron joue beaucoup sur ce terrain. En recevant, aujourd’hui, Vladimir Poutine d’abord dans le cadre privé de Brégançon, il devra faire la preuve que ce dialogue ne se terminera pas par un banal communiqué faisant état d’échanges cordiaux entre les deux chefs d’État. Entre eux, ce ne sont pas les sujets à aborder qui manquent : la crise entre les États-Unis et l’Iran, évoquer la fin de la guerre en Syrie, une solution à trouver en Ukraine. Emmanuel Macron a la certitude, comme l’avaient avant lui Chirac et Sarkozy, qu’une entente avec la Réussie est nécessaire à l’équilibre du monde et de l’Europe. Selon que les deux hommes se comprennen­t ou pas, cette certitude pourrait bien voler en éclats.

« On souhaite à Emmanuel Macron

bien du plaisir à Biarritz

avec Donald Trump

et Boris Johnson. »

Puis ce sera le G, à Biarritz, le week-end prochain. Ce ne sera pas non plus pour le chef de l’État français, hôte de cette réunion au sommet, une promenade de santé. Que de changement­s en effet depuis son élection, il y a seulement deux ans : l’Europe, dont il se voulait le principal acteur, n’est pas au mieux de sa forme, et on lui souhaite bien du plaisir avec Donald Trump et le nouveau Premier ministre anglais Boris Johnson, décidé à aller au Brexit dans les pires conditions. Le gouverneme­nt italien de Giuseppe Conte ne tient plus qu’à un fil. Et la chancelièr­e allemande Angela Merkel s’apprête à quitter – lentement – la direction d’une Allemagne confrontée pour la première fois depuis longtemps à des problèmes économique­s. On peut voir, en ce sens, le verre à moitié plein : Emmanuel Macron est un des seuls dirigeants européens assuré d’être au pouvoir pour trois ans, quand bien des autres gouverneme­nts vacillent. Autant dire que sa parole est la seule, ou presque, à compter. Ou le verre à moitié vide : quelle est aujourd’hui l’influence de l’Europe, celle de la France, quels vrais atouts détient, dans la communauté internatio­nale, le président de la République ? Assez pour faire entendre sa voix ? qu’il Du pain l’a redit sur la aux planche, Varois donc. avant-hier, D’autant il n’a pas l’intention de renoncer aux réformes qui en fâchent plus d’un, et pas les mêmes, celle des retraites, de l’indemnisat­ion du Bonne chômage, rentrée de à tous la PMA. !

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