Le grand rendez-vous de l’apnée
La commune va vivre au rythme du Championnat du Monde d’apnée jusqu’au 15 septembre
Cent quarante apnéistes représentant quarante-sept nationalités, leurs accompagnants, des dizaines de journalistes, des centaines de fans, plus de cent cinquante bénévoles : durant dix jours, la commune va vivre au rythme du Championnat du Monde d’apnée. Le maire, Christophe Trojani, est fier que Villefranche ait été choisie par les organisateurs, « ce n’est pas notre premier championnat du monde (NDLR : en 1996, 2000, 2005 et 2012). Le dernier a eu lieu il y a sept ans, depuis, on a accueilli quatre championnats de France. Les Villefranchois sont contents d’accueillir cette compétition, il y a un frisson en ville ». Rappelons que la ville a voté une subvention de 20 000 euros au profit de l’association AIDA, organisatrice
de la compétition. Elle apporte un soutien logistique et met à disposition ses espaces publics. Ainsi, la mise à disposition du parking du fond de la plage des Marinières « représente une valorisation théorique de 35 000 euros, correspondant aux recettes générées pour l’exploitation de ces stationnements pendant la période du 2 au 16 septembre », avait précisé Claudie Khokhlov, conseillère municipale lors d’un conseil au mois de juin dernier.
« On joue la sobriété »
Dans la vieille ville ou le long de la rade, pas de signe ostentatoire de la compétition. « On joue la sobriété », sourit un responsable. Le seul signe tangible est le village placé au fond des Marinières avec ses chapiteaux et sa base de départ pour les compétiteurs. Pour ce faire, la ville a privatisé le parking, ce qui agace certains vacanciers qui se trouvent face un parking complet. « On a des gens qui râlent », signale le responsable de l’accès réservé.
Des retombées pour le tourisme ?
Du côté des professionnels du tourisme, on espère beaucoup : «Àla fin du mois d’août, en principe, on allège le personnel, là je les ai gardés pendant deux semaines pour faire face à la demande », commente le gérant des Pamiers, sur la place Amélie-Pollonais. « Ils sont déjà là », en montrant une belle tablée d’Anglo-saxons. Plus loin, un confrère temporise : «On va voir, ils ont leur espace avec leurs déjeuners, leurs dîners et puis le fond des Marinières, c’est près et c’est loin. J’espère qu’ils vont battre des records et venir les fêter chez nous, le champagne est au frais », s’enthousiasme-t-il.
Les hôteliers sont ravis. « On est sur la continuité d’une excellente saison, ça fait du bien. Je pense que les communes autour vont aussi profiter de l’événement ». Dans la vieille ville, les boutiques n’ont pas changé leurs habitudes. «Lemois de septembre est synonyme d’une belle clientèle plus calme, plus établie. On espère qu’elle sera au rendez-vous ». Pour Pascal, un client croisé dans une boutique : « Il aurait été sympa que le podium soit installé dans la vieille ville, cela aurait sûrement incité les gens à rester sur place, à consommer, à se balader ».
Au-delà du chiffre d’affaires immédiat – « on fera le bilan à la fin du mois » – tous espèrent profiter de la notoriété et de la visibilité donnée à la rade à l’international. « C’est un test pour nous. Je suis sûr que nous serons à la hauteur », pronostique Christophe Trojani.