Auber, Deparday et les gendarmes
Peu avant la Libération, des héros se sont illustrés sur le secteur. Aperçu de quelques-uns d’entre eux. ☛ Gendarmes de Sospel Le 1er juillet 1944, le responsable de la brigade (l’adjudant Bertrem) et les gendarmes Desclair, Marc, Drevon, Michel et Cleris quittent Sospel pour rejoindre le maquis de Peille. Le 20 août, un site stratégique sur lequel ils se trouvent est attaqué par une cinquantaine d’Allemands. Les gendarmes Desclair et Drevon engagent le feu contre l’ennemi pour permettre le repli de leurs camarades. Et meurent dans cet acte de bravoure.
☛ André Deparday
Le 28 août, en représailles d’une insurrection niçoise réussie (entre autres grâce à l’action de gardiens de la paix), les Allemands et les chemises noires italiennes se vengent sur la population mentonnaise. Les policiers échappent de peu à l’exécution. Le sort se révèle moins heureux pour le responsable de la gendarmerie, le maréchal des logis chef Deparday. Le 29 août, il est abattu froidement par des membres du bataillon Nizza dans la cour de la caserne – alors qu’il s’est présenté en pantoufles. Une plaque apposée sur la façade de la gendarmerie actuelle rappelle les faits, sur l’avenue de Sospel. ☛ Jean-Marie Auber
Le 1er septembre 1944, le capitaine Jean-Marie Auber survole la Roya, après avoir reçu l’ordre d’attaquer un poste de commandement de division ennemi à Airole, en Italie. Son appareil, un chasseur P-47 Thunderbolt, est touché par la Flak allemande. L’engin part en tonneau, vire, puis percute le relief. Il prend feu et explose avec le pilote à son bord, avant de s’écraser sur la route de Speggi (Tende). Le 25 septembre 1990, la base aérienne 943 (aujourd’hui disparue) prend le nom de tradition « Capitaine Auber ».