Nouvelles agressions aux urgences
Un patient très agité, admis mercredi vers h aux urgences psychiatriques à l’hôpital Pasteur , a blessé trois personnes, selon Michel Fuentes, secrétaire général du syndicat FO au CHU. Deux agents de sécurité et un brancardier, qui ont tenté de protéger les autres patients et le personnel, ont été frappés à coups de pied. Ils devaient déposer plainte hier. Les syndicats FO et CGT ont réclamé la tenue d’un comité d’hygiène et sécurité exceptionnel. Michel Fuentes appelle par ailleurs à un rassemblement, mercredi, devant le palais de justice, jour où l’agresseur d’une aide-soignante doit comparaître en correctionnelle pour violences volontaires. Fortement affecté par cette situation, après le départ de nombreux anesthésistes, le CHU de Nice voyait en 2018 deux de ses chirurgiens orthopédistes mener une opération coup de poing en organisant une grève des blocs d’une semaine (NiceMatin des 21, 22, 25, 28 et 29 septembre 2018). Conséquences : des centaines d’interventions différées ou pratiquées dans d’autres établissements, des tensions terribles en interne et des règlements de comptes sur la place publique… pendant de très longs mois, la crise des blocs a agité très fortement le CHU. « Nous avons connu de grandes difficultés avec le départ de nombreux anesthésistes et le manque d’attractivité pour le recrutement. Du fait de ressources raréfiées jusqu’en juin, avec une quinzaine de postes d’anesthésistes vacants, environ 4 % d’interventions n’ont pas pu avoir lieu ou ont dû être différées », reconnaît le directeur général. Secteurs les plus pénalisés par la pénurie : la chirurgie vasculaire et thoracique, l’orthopédie et la traumatologie (secteur Institut universitaire locomoteur et du sport) et la gynécologie… « On a priorisé les interventions en concertation avec chaque praticien, en protégeant la maternité de niveau 3, les interventions dans l’urgence et les activités de cancérologie en particulier, complète le Pr Thierry Piche, président de la CME. Il a s’agit d’un dispositif de crise, mais il a permis à nos partenaires d’entrer dans une nouvelle forme d’organisation. »