Radars sur l’A aux Adrets : chronique d’un retour annoncé
En 2016, ils étaient les plus rentables de France, pouvant flasher les conducteurs toutes les quatre minutes. Aujourd’hui, plus un éclair à l’horizon sur l’A8 des Adrets-de-l’Estérel : les automobilistes appuient sur le champignon sans essuyer la moindre remontrance. Que sont devenus les deux radars fixes domptant les abords des Adrets ? La question est devenue le poil à gratter des autorités, baladant la moindre interrogation de services en secrétariats. Pourtant, les deux appareils ne sont pas orphelins. Aperçu de l’arbre généalogique... et ébauche de réponse.
Gorges nouées et langues de bois
Si Vinci Autoroutes décline toute responsabilité, le pôle d’exploitation d’infrastructures autoroutières affirme n’avoir pas vu les radars depuis deux à trois mois, « faute d’inactivité ». L’un des deux aurait été endommagé par un incendie provoqué par des gilets jaunes, alors que le mouvement atteignait son point d’orgue aux alentours des mois de janvier – février.
La société renvoie donc la patate chaude à la préfecture du Var, elle-même déviant le filet de poudre explosive vers la sous-préfecture de Draguignan. Une seule certitude : les radars ont bel et bien été déposés car « inopérants ». Pour le reste, gorges nouées et langues de bois.
Inutile de passer au peigne fin les grandes enseignes, donc. La chasse aux informations vire de bord, et reprend de plus belle au sein des autorités locales. Selon des sources concomitantes, les deux radars fixes se verraient remplacés prochainement par un unique radar « double sens », installé au centre de la chaussée. Une différence de taille pour ces cabines, qui scanneraient désormais les deux voies en simultané. Un couperet bien plus aiguisé pour les automobilistes, invités à lever le pied... sérieusement !