« Si le film n’a pas pris une ride, je trouve ça injuste, car ce n’est pas notre cas »

Marc Duret, acteur français, Roberto dans « Le Grand bleu »

Vous l’avez sûrement reconnu, même si une trentaine d’années se sont écoulées. Dans Le Grand bleu, il était Roberto, le petit frère d’Enzo campé par Jean Reno. Il a également joué dans Nikita, La Haine, ou encore dans Arrête de pleurer Pénélope. Le Niçois Marc Duret sera présent à Villefranchesur-Mer ce soir, pour la diffusion du film qui l’a révélé.

Que représente Le Grand bleu pour vous ?

Ce film, je le considère comme un ami de longue date maintenant. D’ailleurs, j’entretiens toujours de très bonnes relations avec Jean Reno, Jean-Marc Barr également, mais aussi avec Éric Serra. Pour moi, c’est une production complètement à part, qui traverse les générations. Je le considère un peu comme le sel de la mer finalement. Les années passent et il est toujours là. Si le film n’a pas pris une ride, je trouve ça injuste, car ce n’est pas notre cas [rire] !

Dans le film, vous n’êtes pas apnéiste, mais avez-vous tout de même plongé durant le tournage ?

J’ai eu l’occasion, oui. Je suis allé dans « le bleu » comme on dit. J’ai vécu dans le monde du silence et j’en garde un très bon souvenir. Je ressens un peu la même sensation lorsque je plonge dans les textes de théâtre. J’ai un ami qui m’a dit, que finalement, “se retrouver dans les profondeurs, c’est un peu être dans le cosmos, mais à l’envers.” J’ai trouvé ça très drôle et vrai.

Revenez-vous souvent sur la Côte d’Azur ?

Oui et j’ai eu l’occasion de rencontrer Guillaume Néry et Pierre Frolla [les deux apnéistes stars de la région] notamment. J’ai adoré les voir travailler. Je trouve que l’apnée est une discipline tellement spirituelle. Et puis, ça m’a rappelé également les sorties en mer et tout un tas de choses qui se sont passées il y a plus de trente ans.

Êtes-vous heureux d’assister ce

soir à la projection ?

Très heureux, ça va être un grand moment. Je suis aussi ravi, bien sûr, de revenir à Nice. J’adore cette ville, ma home town [ville natale]. D’ailleurs, j’envisage d’y créer une école acting international où seront donnés des cours de cinéma et de théâtre. Je travaille actuellement sur le projet. Et puis, un film est en préparation et une partie de celui-ci sera tournée dans les studios de la Victorine. On finit toujours par revenir…