Monaco-Matin

À Lorgues, un habitat coopératif intergénér­ationnel

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C’est un petit coin de paradis où la nature règne en patron, avec ses micocoulie­rs géants, son mûrier platane et son imposant tilleul en guise de porte d’entrée. Quand on débarque à L’Oasis, on hume aussitôt l’air et l’esprit revigorant­s de la campagne. On est pourtant à «deuxpasdu centre-ville » de Lorgues (Var). Françoise et Louis Clavier ont ouvert les portes de leur vieille bastide il y a plus de trois ans. Leur idée était simple : « Créer un lieu de vie participat­if et solidaire », sous forme d’une Société coopérativ­e d’intérêt collectif (Scic). Une adresse taillée sur mesure pour toutes celles et ceux qui voudraient

« échapper à la solitude ». L’Oasis a été réaménagée en ce sens. Ici, « chacun vit chez soi », tout en profitant à loisir des espaces partagés et de la bonne humeur ambiante.

« Pour habiter ici, il faut déjà avoir envie de vivre ensemble, avoir des atomes crochus et adhérer au projet », présente Françoise, retraitée dynamique.

« Même si, à la base, on n’est pas fait pour vivre en communauté, on se rend compte qu’on a besoin des autres », théorise Élisabeth. Cette ancienne kinésithér­apeute originaire d’Antibes reconnaît qu’elle était « un peu individual­iste ». Mais ça, c’était avant. Avant de prendre part à cette

« leçon de vie ». « Car à un certain âge, ajoute Françoise, il faut avoir un projet. Cela maintient en forme et ça donne de l’élan. » Avec près de  m habitables, Louis et Françoise avaient de quoi faire. Ils ont donc découpé la bâtisse en six appartemen­ts de  m minimum, permettant ainsi aux coopérateu­rs d’accéder à un trois-pièces sans se ruiner. Le concept de « maison partagée » séduit de plus en plus. « Des projets d’habitat participat­if, il en existe environ  en France », détaille ainsi Françoise. Mais une cinquantai­ne d’entre eux seulement ont cette vocation coopérativ­e. Concrèteme­nt, chaque habitant apporte un capital (environ

  €) et devient ainsi propriétai­re de ses parts sociales. « Ici, un homme = une voix, insiste la cofondatri­ce de L’Oasis. Et ce, quel que soit le montant apporté au départ ». Reste à payer « la redevance de fonctionne­ment ». Soit un loyer annuel de  € qui correspond au « juste coût de fonctionne­ment de la structure ».

Pour Françoise, « c’est une parfaite alternativ­e à la maison de retraite, qui permet d’être acteur jusqu’à la fin de notre vie ».

Enfin, pour dynamiser un peu les lieux et l’atmosphère, le couple a aussi voulu « créer du lien intergénér­ationnel », en accueillan­t des profils plus jeunes. Aujourd’hui, L’Oasis héberge huit résidents (âgés de  à  ans), dont un couple, et une mère et son enfant. « Sinon, on est comme dans une maison de retraite, on attend que le temps passe. » Plus de détails dans la version intégrale de cet article sur nicematin.com #solutions

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Louis et Françoise Clavier ont ouvert les portes de leur vieille bastide à Lorgues il y a trois ans.

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