« Gilets jaunes » : une rentrée marquée par des violences à Montpellier
Pour leur « rentrée », quelques milliers de « gilets jaunes » se sont rassemblés dans plusieurs grandes villes, comme à Montpellier, où des heurts ont très vite éclaté. La préfecture de l’Hérault a dénombré 500 « black blocks » environ dans le cortège (sur un total de 2 000 manifestants selon la préfecture, 5 000 selon les organisateurs). Plusieurs rues du centre-ville étaient noyées dans les gaz lacrymogènes, et une voiture de police, sans occupants, a été incendiée ; selon la préfecture, des manifestants ont ouvert la porte du véhicule et y ont jeté un cocktail Molotov. Plusieurs devantures de commerces ont aussi été vandalisées. Vers 17 heures, la préfecture recensait 7 interpellations. À Rouen aussi, où tout rassemblement était interdit dans le centre-ville, des heurts ont éclaté, conduisant à deux interpellations, selon la préfecture. À Paris, plus de 800 « gilets jaunes » se sont réunis, a indiqué le préfet de police Didier Lallemant, soit « un chiffre [...] très nettement supérieur à celui de la semaine dernière ». 89 personnes ont été interpellées et une cinquantaine verbalisées dans le quartier des Champs Elysées où la manifestation s’est déroulée globalement dans le calme. À Lille, 650 manifestants selon une source policière, 1 500 selon des représentants des « gilets jaunes », ont eux défilé dans une ambiance bon enfant, derrière une banderole annonçant la « rentrée sociale » et la « convergence des luttes ». Des manifestations ont aussi eu lieu à Strasbourg (350 personnes), à Dijon (250 personnes), à Bordeaux et à Toulouse (plusieurs centaines de personnes dans les deux cas).