La médecine intégrative, une médecine écologique
Comment définir la médecine intégrative ?
C’est une médecine qui associe, à la médecine moderne occidentale, des techniques variées issues de traditions anciennes, comme la médecine traditionnelle chinoise, des techniques psycho-corporelles ou encore la phyto-aromathérapie, en fonction des choix et aspirations du patient. Elle autonomise le patient : il n’est plus spectateur de sa propre maladie, mais acteur. Elle rétablit l’importance de ce que l’on nomme l’hygiène de vie, notamment la nutrition et l’activité physique. On se situe aussi dans la prévention, premier « pilier » de notre santé.
Pourquoi vous semble-t-il si important de développer ce type d’approche ?
Aujourd’hui, on a une médecine magnifique de technicité et dont on peut se réjouir. Mais elle n’est pas toujours en adéquation avec la nature des maladies qui nous touchent désormais, autrement dit des maladies chroniques. Avec cette médecine dite intégrative, sans renoncer à la technique, on privilégie une approche de l’humain au sein de la planète, lui permettant d’être moins vulnérable aux maladies favorisées par nos modes et cadres de vie. On rejoint cette notion que ce qui est bon pour l’individu est bon pour l’environnement.
Vous dites que la médecine intégrative est aussi une médecine écologique...
La transition écologique va concerner tous les domaines de notre existence et la médecine doit participer à cette transition. Et c’est le cas de la médecine intégrative, dans la mesure où elle peut permettre d’utiliser moins de médicaments et donc avoir moins d’effets secondaires, et de consommer moins de ressources… Cette médecine personnalisée permet de développer le potentiel d’auto-guérison du patient et préserve mieux l’écosystème.
Quelle place pour cette médecine intégrative dans le futur ?
Avec la réforme des études en santé, il est désormais prévu une introduction à la médecine intégrative dans le cursus. La faculté de médecine de Nice, depuis plusieurs années, est pionnière de cette approche, avec l’Observatoire des médecines non conventionnelles et oeuvre au niveau national au développement de la recherche et de l’enseignement en ce domaine.