Monaco-Matin

C’était show

Malgré les absents et les blessés, les Bleus ont facilement dominé l’Albanie (4-1) et fait le spectacle au Stade de France

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La bouillie turque n’est plus qu’un mauvais souvenir. Trois mois après avoir été jonglés à Konya, ce qui avait eu le don de mettre en rage Didier Deschamps, les Bleus ont affiché un état d’esprit autrement plus conquérant face, il est vrai, à une équipe d’Albanie d’une rare faiblesse qui n’a jamais eu l’énergie ou le talent pour prétendre faire le match.

Avant qu’il ne concède un penalty fâcheux en toute fin de rencontre, suite à un oubli de Lenglet et une sortie un poil trop énergique, Hugo Lloris, le capitaine tricolore, avait passé sa soirée à contempler ses coéquipier­s se faire plaisir balle au pied, à commencer par Coman qui s’est offert un doublé et le droit de croire à une vie meilleure sous le maillot bleu. Trop souvent contrarié par les blessures, le Munichois n’a encore jamais eu le loisir de s’imposer sur la scène internatio­nale mais

son talent est certain, son pouvoir d’accélérati­on assez unique. En l’absence de Mbappé, il a pris ses responsabi­lités et mis au supplice les défenseurs albanais, décontenan­cés par ses dribbles chaloupés et ses appuis déroutants. D’autres comme Tolisso et Lemar avaient également la possibilit­é de montrer qu’on pouvait compter sur eux et ils ne sont pas ratés, affichant de la personnali­té au moment de suppléer Kanté et Pogba devenus indéboulon­nables depuis la conquête de Russie, à l’été 2018.

Ikoné, première sélection, premier but

Pour « DD », ce France - Albanie était aussi l’occasion de relancer Lucas Hernandez et, donc, de redonner un peu d’allure à sa gauche. Il n’a pas été déçu : le nouveau joueur du Bayern, transféré pour 80 millions d’euros cet été, a été remarquabl­e dans l’engagement, mais aussi décisif dans le camp adverse avec un centre parfait pour Giroud qui, lui, a profité des largesses albanaises pour rattraper Trezeguet au nombre de buts en équipe de France. Seuls Platini et Henry ont fait mieux dans l’histoire bleue, ce qui ne veut pas dire qu’il laissera la même trace mais quelque chose, c’est certain. Dans trois jours, face à Andorre, Giroud aura encore le loisir de peaufiner ses statistiqu­es exceptionn­elles et continuer d’alimenter cet éternel débat sur la place qui est la sienne au panthéon des attaquants tricolores. Au détour de cette soirée (presque) parfaite – Lloris a concédé un penalty que l’Albanie n’a pas raté, elle, et la Turquie s’est finalement imposée à la 89e minute contre Andorre -, Ikoné a fêté sa première sélection en équipe de France par un premier but sur un service sur mesure de Fekir, un autre entrant. Dans l’esprit de Deschamps, c’est le signe d’une adaptation express au grand monde qui est celui des matchs internatio­naux qu’il a toujours placé au-dessus de tout. Son choix de faire entrer le Lillois plutôt que Fekir ou Ben Yedder, à 3-0 certes, répondait à la dynamique du soir : légère et placée sous le signe de l’offensive.

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