Monaco-Matin

La majorité au révélateur de la proximité

- de MICHÈLE COTTA Journalist­e et écrivain edito@nicematin.fr

« Il est beaucoup plus difficile, même si cela a l’air d’un paradoxe, d’être élu à une mairie qu’à l’Élysée. »

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autour de la République, du président

que élections la proximité municipale­s des met dans tous ses états. À tous les

candidats potentiels, qui fleurissen­t à LREM, et se voient déjà à la tête de bien des mairies, les deux hommes, l’un ex-maire du Havre, l’autre toujours maire de Pau, ont rappelé, d’expérience, que personne n’arrive d’un coup de baguette magique à la tête d’une municipali­té. Ils savent que le parti présidenti­el manque d’enracineme­nt en France, rurale ou même urbaine. Qu’il est beaucoup plus difficile, même si cela a l’air d’un paradoxe, d’être élu à une mairie qu’à l’Élysée.

Ce n’est pas parce que le président de la République, au terme d’une campagne menée à un train d’enfer, a été élu que les nouveaux venus de La République en marche se retrouvero­nt, automatiqu­ement, les doigts dans le nez en somme, propulsés à la tête de municipali­tés. D’où les mises en garde de leurs deux aînés, qui déplorent, sans le dire, ce qu’on pourrait appeler la « jurisprude­nce Villani ».

En se présentant à Paris contre le candidat investi par LREM, Benjamin Grivaux, le mathématic­ien n’a pas seulement divisé l’électorat macronien : il a donné des idées à bien d’autres qui, comme à Montpellie­r, Lyon, Besançon ou Marseille, brûlent de se lancer dans la bataille. Même si, au passage, ils affaibliss­ent leurs propres forces et désoriente­nt leurs troupes. « Un maire, ce n’est pas un enjeu partisan », a dit Bayrou, ni « un enjeu électoral », a renchéri Philippe. C’est bien autre chose en effet, c’est un parcours, souvent long, une reconnaiss­ance, une implantati­on, une légitimité. On ne trouve pas tout cela d’un claquement de doigts.

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