Le réseau Orange comme jamais vu
Bienvenue dans un monde de câbles et de fils. Le groupe Orange Grand Sud-Est nous ouvre les portes d’un de ses centraux. Une première pour mieux cerner son fonctionnement
Vous n’en connaîtrez pas l’adresse pour des raisons de sécurité mais vous saurez tout ce que vous vouliez savoir sur le réseau Orange dans le Sud. Nous vous emmenons dans l’un des 396 centraux du Var et des Alpes-Maritimes. Une visite tout à fait exceptionnelle, au coeur d’un des points névralgiques du Net et de la téléphonie. « Nous sommes connus pour nos produits, services et nos boutiques mais derrière tout ça, il y a nos réseaux et équipements techniques. Bienvenue en coulisses, pour découvrir la face cachée d’Orange », indique Laurent Londeix, délégué régional chez Orange Grand Sud-Est. Nous voici à la source de ce qui nous permet d’être connecté à Internet et d’appeler sur nos téléphones, fixes et mobiles. Nos usages s’étant multipliés ces dernières années - on estime de 7 à 9 le nombre d’écrans par foyer entre les mobiles, tablettes, ordinateurs, téléviseurs -. les objets connectés nécessitent une montée en débit à laquelle l’opérateur se doit de répondre.
Réseaux cuivre et fibre
Dans cet ancien bâtiment France Telecom à Toulon, des kilomètres de fils et de câbles alimentent notre réseau fixe, fibre et mobile. Nous sommes surpris d’y voir le réseau cuivre encore aussi prépondérant, des installations qui, si elles sont toujours entretenues régulièrement, datent de 40 ans. « Nous continuons à développer le cuivre et à l’entretenir, même si la fibre et le mobile ont pris le pas, explique Nicolas Drouillet, directeur des réseaux chez Orange Grand Sud-Est. L’enjeu pour un opérateur comme Orange est d’assurer la connectivité sur l’ensemble du territoire. » Une ambition partagée par l’Etat qui a fixé comme objectif d’offrir du bon débit pour tous (8 mégabits par seconde), voire du très bon débit (30 Mbits par seconde) à l’horizon 2022 partout en France.
« En parallèle de la couverture en fibre sur tout le territoire, Orange assure aussi la montée en débit par un gros travail sur le cuivre. La volonté est de déployer ce que l’on appelle la VDSL (jusqu’à 60 et 80 Mbits par seconde). » Actuellement, plus de 170 000 foyers dans le Var y ont accès. 88 % ont également la télévision par Internet. Récemment, ces montées en débit ont concerné les communes de Villecroze, le quartier Rougié de Saint-Maximin, celui des Plaines à Tanneron et Le Broussan, à Evenos. Les 12 % restants se situant encore trop loin d’un central. « L’intérêt de la fibre par rapport au cuivre est de permettre un même débit, que l’on soit éloigné ou pas du central dont on dépend », précise Nicolas Drouillet. Et notre guide d’expliquer que la fibre comprend différentes zones de déploiement. D’abord une zone dite très dense sur laquelle les différents opérateurs investissent et développent chacun leur propre réseau (Toulon dans le Var et Nice, Cannes, Antibes et Le Cannet dans les AlpesMaritimes). Par ailleurs, 34 communes varoises (63 dans le 06) sont couvertes par les opérateurs dont 22 déployées par Orange (45 dans les A-M.). Ce qui représente 163 000 foyers et entreprises éligibles à la fibre. Enfin, les communes non couvertes par l’investissement privé des opérateurs le seront par le Réseau d’initiative public (RIP), soit 119 communes dans le Var (320 000 foyers). Pour ces dernières, le déploiement a commencé en janvier, sous la houlette de Var THD, le maître d’ouvrage délégué. Les installations d’armoires de rues se multiplient et les premiers clients sont attendus à la fin de l’année.
Couverture de plus de % pour le mobile
Et le mobile dans tout ce dédale ? « Là encore, l’attente en débit est exponentielle, confirme notre guide. Dans le Var, 121 communes sont éligibles à la 4G. Cela signifie que 98,7 % de la population en profite (99,1 % dans les Alpes-Maritimes). Et la couverture continue de s’étendre en zone rurale. » Les derniers investissements ont permis aux habitants de Seillans, Varages et Plan-d’AupsSainte-Baume dans le Var et Escragnolles, Bairols, Bendejun et Tournafort dans le 06, d’en bénéficier. A visiter un central, on mesure la complexité mais aussi l’importance de ces 396 sites faits de sous-sols où courent les câbles transportant le cuivre et la fibre jusqu’à l’antenne sur le toit, en passant par les boîtiers de jonction, les « répartiteurs », « jarretières » et autres « têtes de réseau » directement raccordés à des milliers de clients Orange. « En France, rien que le réseau cuivre représente un million de km de câbles, soit 25 fois le tour de la Terre pour satisfaire les clients français », indique Nicolas Drouillet. Si un câble cuivre est relié à 450 clients et a une portée de 300 mètres, la fibre, elle, en dessert jusqu’à 18 000, sur 1 200 mètres. Ce qui favorise les interventions et diminue les aléas lors des opérations techniques. L’avantage du progrès ! Et c’est derrière ces équipements que l’on retrouve la partie « intelligente » et informatique pour déployer le réseau. Mais c’est là une autre visite...
L’enjeu : assurer la connectivité sur l’ensemble du territoire