Savoir lire sa fiche de paie
Simplifiée en 2018, elle comporte désormais le prélèvement à la source... On vous aide à comprendre toutes les petites lignes de votre bulletin de paie
Cette rentrée 2019 signe peut-être vos débuts professionnels dans une entreprise. À la fin du mois, vous recevrez donc votre premier bulletin de paie... Pas de panique à la découverte de toutes ces petites lignes, on décortique avec vous la fiche de paie. Un rappel qui n’est pas inutile pour les « anciens » tant le bulletin de salaire a changé de visage ces deux dernières années.
Mentions obligatoires
L’identité juridique de l’entreprise doit être mentionnée et correspondre à votre contrat de travail. Le Code NAF (nomenclature d’activité française) permet notamment de caractériser l’activité de l’entreprise. Les références de l’organisme de Sécurité sociale auquel l’employeur verse les cotisations doivent aussi être mentionnées.
Votre type d’emploi, sa catégorie (cadre, technicien) et la classification correspondante (niveau ou coefficient), ainsi que le nom de la convention collective, sont des points particulièrement importants car ils régissent votre statut et vos droits. Outre la période de paiement, le nombre de jours de congés payés pris et le nombre de congés payés restants doivent être notés. En revanche, le compteur des RTT n’est pas obligatoire. C’est souvent là que les choses se compliquent...
Calcul du salaire
La fiche de paie doit mentionner la rémunération brute du salarié. Ce salaire brut peut éventuellement être complété par des primes (prime d’ancienneté, treizième mois...) ainsi que par des avantages en nature. Leur nature et leur montant doivent figurer sur le bulletin de paie.
Le brut est ensuite retranché des diverses cotisations obligatoires et contributions. Elles sont organisées par type de « risque ». La « santé » comprend la Sécurité sociale et la complémentaire (mutuelle). Vient ensuite la participation de l’employeur aux « accidents » : ceux du travail et les maladies professionnelles. La « retraite » comprend le régime de base et le régime complémentaire AgircArrco. La « famille » définit ensuite les prestations familiales. La CSG (la contribution sociale généralisée) non imposable sur l’impôt subit une augmentation de 1,7 %. Le salarié voit donc son taux de cotisation passer de 5,10 % à 6,80 %. Ces charges peuvent représenter entre 20 et 25 % de votre salaire, selon votre tranche de la sécurité sociale (1/ 2 et A/ B).
Impôt à la source
Le prélèvement à la source est entré en vigueur le 1er janvier. Le bulletin de paie des salariés indique l’assiette et le taux du prélèvement, le salaire net versé ainsi que le salaire qui était versé avant la mise en place du prélèvement à la source. Ce salaire net avant impôt est indiqué en gros caractère sur la fiche de paie (1,5 fois plus gros que pour les autres lignes). Cela sert à rappeler que le prélèvement à la source des impôts ne dépend pas de l’employeur mais bien de l’administration fiscale.
Le salaire net à payer
C’est le montant du virement qui atterrit sur votre compte en banque, après prélèvement des charges et de l’impôt mais aussi de certains avantages (ticket restos, parking...).