Chasse au sanglier en plein Châteauneuf-Villevieille
Excédé par les dégâts causés régulièrement sur sa propriété, un villageois s’est mis à tirer sur deux bêtes. En plein village, sans permis de chasse, et avant l’ouverture de la saison
Pas banale, l’affaire aurait pu prendre une tournure dramatique. Elle a mis en émoi les habitants de Châteauneuf-Villevieille, le 26 août dernier, quand ont retenti plusieurs coups de feu. Un villageois a tiré en plein village, armé d’un fusil de chasse, sur deux sangliers un peu trop intrusifs. Il devra en répondre devant la justice.
Il a voulu en découdre avec les bêtes
À 19 h 20, une vague de stupeur envahit les ruelles de Châteauneuf, sur les hauteurs de la vallée du Paillon. Des détonations ont claqué aux oreilles des villageois. Ils sont d’autant plus inquiets que des enfants se trouvent à proximité, dans un jardin. Rapidement, des vérifications permettent d’identifier l’endroit où les coups ont été tirés : un terrain privé, sur lequel deux sangliers ont été blessés. Les gendarmes de Contes interviennent et prennent l’affaire en mains. L’auteur des coups de feu ne s’est pas éternisé sur place. La réaction apeurée de ses concitoyens l’a semble-t-il surpris. Il est interpellé dans les heures qui suivent. Placé en garde à vue, ce villageois de 54 ans admet avoir voulu en découdre avec des sangliers. Les suidés viendraient un peu trop souvent causer des dégâts sur sa propriété. Excédé, le quinquagénaire s’est emparé d’un fusil de chasse. Et a tiré.
Blessures fatales
Les blessures infligées aux sangliers sont fatales : les deux bêtes seront euthanasiées. Le fusil incriminé est saisi lors des perquisitions, ainsi qu’une carabine. Problème : le villageois n’a pas de permis. Et le 26 août, la saison de la chasse n’était pas encore ouverte.
Voilà qui lui vaut d’être poursuivi pour « chasse en temps prohibé aggravé par une circonstance ». Mais aussi, plus ennuyeux encore, pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Le villageois en répondra devant le tribunal correctionnel de Nice fin mars 2020. En attendant, il a retrouvé sa liberté. Mais pas ses armes.