La réforme des retraites étalée jusqu’en
Calendrier et méthode. Voilà les deux axes déclinés par Edouard Philippe, hier, dans son discours d’une heure sur la réforme des retraites, prononcé devant le Conseil économique, social et environnemental (Cese), à Paris, avant son, interview sur TF1 à 20 heures. Le Premier ministre lance une nouvelle phase de concertation pour ce projet qui doit fusionner les 42 régimes de retraite en un seul système universel à points, à partir de 2025. A la veille d’une journée de blocage dans les transports parisiens, et désireux de « lever les inquiétudes, les malentendus », le Premier ministre a avancé avec d’infinies précautions sur le sujet des retraites, en égrenant les gages apportés par l’exécutif.
Des consultations jusqu’en décembre
« Nous prendrons le temps qu’il faudra » a promis le Premier ministre. A l’automne, le futur projet de loi fera donc l’objet de « consultations citoyennes » qui seront lancées par le chef de l’Etat « avant fin septembre » et «setermineront à la fin de l’année », aprécisé Edouard Philippe. Une « plateforme numérique » y sera consacrée. En parallèle, des concertations avec les partenaires sociaux « vont commencer dès la semaine prochaine » et « dureront jusqu’au début du mois de décembre. »
La loi devra être votée à l’été
Après la phase de consultations, le Premier ministre souhaite que le Parlement vote le projet de loi sur la future réforme des retraites d’ici à la fin de la session parlementaire de l’été prochain. A la mi-2020 donc.
Fin des régimes spéciaux ?
Le futur système « conduira à la disparition des régimes spéciaux et de multiples dérogations qui, à quelques exceptions près, n’ont plus lieu d’être », a déclaré Edouard Philippe, confirmant ainsi qu’il pourrait subsister des exceptions. Le Premier ministre a évoqué, sans précisions, les « garanties » à apporter aux métiers pénibles ou dangereux (forces de l’ordre, militaires...).
L’entrée en vigueur prévue en
Le système ne commencera à entrer en vigueur qu’en 2025, mais «il ne s’appliquera entièrement qu’en 2040 », a annoncé le Premier ministre. Le nouveau système concernera au plus tôt les personnes nées après 1963. «La mise en place du système universel ne concerne ni les retraités actuels ni les actifs proches de la retraite » ,aassuré Edouard Philippe. Favoriser le fait de travailler « plus longtemps » Travailler plus longtemps n’est plus tabou pour la gauche ni pour la droite », estime le Premier ministre, « et encore moins pour les Français ». « Il existe un certain nombre d’outils qui permettent de concilier durée et âge », déclare-t-il, et la concertation permettra d’évaluer « les avantages et inconvénients » des deux options. Mais quoi qu’il arrive, « il faudra travailler plus longtemps ». Quant aux « inquiétudes (...) légitimes » entourant la définition de la valeur du point, qui conditionnera le montant des pensions, la gouvernance pourrait être partagée avec les partenaires sociaux.