L’angoissante réforme
La réforme des retraites, son calendrier, sa mise en marche progressive ne sont pas encore connus que, déjà, les agents de la RATP se mobilisent en île de France pour une des grèves les plus dures depuis . Après eux, viendront les podologues, les infirmières libérales, les avocats, bien d’autres encore.
Pourquoi des professions aussi diverses s’émeuvent-elles à ce point et si vite d’un texte qui n’est pas encore connu, et sur lequel s’ouvrent à peine d’intenses et de longues concertations ? Est-ce sur l’âge-pivot, appelé par d’autres l’âge d’équilibre du départ en retraite, ou sur le nombre d’années de cotisations nécessaires pour avoir droit à une retraite pleine, que la contestation se noue ?
Peut-être, mais en réalité, c’est bien plutôt, – au moins pour le moment –, la fin des régimes spéciaux, résultats d’avantages acquis consentis au fil des ans à des différentes catégories de Français, qui justifie et nourrit les angoisses. Or, ils ne concernent que % des Français, % d’entre eux bénéficiant du e d’entre eux, le régime général. Curieuse situation : la majorité des Français comprend que l’espérance de vie augmentant sans cesse, la France comptera bientôt plus de retraités que jamais dans son histoire.
Il faudra bien que la population active, c’est-à-dire les Français au travail, fasse plus d’efforts en travaillant d’une façon ou d’une autre plus longtemps. Mais il y a loin entre la perception d’un problème collectif, et l’acceptation de solutions individuelles.
Hier soir, Edouard Philippe a tenté de démontrer aux Français que la réforme était nécessaire mais que, toutefois, sa mise en oeuvre pouvait attendre ou même .
Il n’empêche : on le sait, dès qu’on a passé la trentaine, la perspective de la retraite est si présente dans l’esprit des salariés, des professions libérales ou des ayants droit de toutes espèces, que le sujet est explosif. D’autant que toute réforme, celle-là surtout, pose les problèmes de la société d’aujourd’hui. Sans confiance, il n’est pas de réforme possible.
Le rétablissement de la confiance est le préalable à tout.
« n’est Sans pas confiance, de réforme il possible. Le rétablissement de la confiance est le préalable à tout. »