Quels seront les ministres candidats aux municipales ?
La liste n’est pas officielle. Et de nombreuses interrogations demeurent, notamment autour du Premier ministre Edouard Philippe. Mais au moins une douzaine de membres du gouvernement devraient se lancer dans les élections municipales de mars 2020, en tête ou en soutien sur une liste. Matignon a en tout cas fixé les règles du jeu pour les ministres et secrétaires d’État : leurs campagnes ne débuteront qu’en janvier, et ils ne pourront cumuler leur poste au gouvernement et un mandat de maire – mais un mandat d’adjoint, oui. Revue de détail.
Ceux qui devraient y aller
Plusieurs ministres ont déjà fait part de leurs intentions, comme Gérald Darmanin (Comptes publics), qui se présentera à Tourcoing (Nord), sans encore préciser s’il sera tête de liste. Sébastien Lecornu (Collectivités locales) devrait se lancer à Vernon (Eure), dont il a déjà été maire par le passé. Didier Guillaume (Agriculture) et Geneviève Darrieussecq (Anciens combattants) ont laissé transparaître leur intention de mener une liste, respectivement à Biarritz et à Mont-de-Marsan, sans toutefois officialiser.
Plusieurs membres du gouvernement pourraient figurer sur des listes à Paris ou en Île-de-France : Marlène Schiappa (Égalité femmes-hommes) dans le XIVe arrondissement, Agnès PannierRunacher (secrétaire d’État à l’Économie) dans le XVIe arrondissement, Elisabeth Borne (Transition écologique) à Montrouge, Emmanuelle Wargon (secrétaire d’État à la Transition écologique) à Saint-Mandé, Adrien Taquet (Protection de l’enfance) à Asnières et Gabriel Attal (secrétaire d’État à l’Éducation) à Vanves.
Le nouveau secrétaire d’État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari devrait figurer sur une liste à Limoges, comme le secrétaire d’État à la Fonction publique Olivier Dussopt à Annonay (Ardèche). Enfin, la secrétaire d’État aux Solidarités Christelle Dubos se présentera sur une liste à Sadirac (Gironde) et le ministre auprès des Relations avec le Parlement Marc Fesneau à Marchenoir (Loir-et-Cher).
Ceux qui iront peut-être
D’autres n’ont pas encore pris leur décision, à l’image d’Édouard Philippe, qui ne cesse de chanter son attachement au Havre, dont il a été maire de 2010 à 2017. Le Premier ministre a ouvert la porte à une candidature sur une liste, voire en tête.
Dans la même veine, Franck Riester (Culture) n’a pas encore tranché s’il sera sur une liste dans sa ville de Coulommiers (Seine-et-Marne). Julien Denormandie (Logement) hésite aussi : jamais élu, il a des attaches en Normandie et en Charente-Maritime. Agnès Buzyn (Santé) n’a pas pris de décision mais n’est pas indifférente aux municipales, fait savoir son entourage. Le nom de Frédérique Vidal (Enseignement supérieur) est évoqué du côté de Nice, où elle a un fort ancrage ; mais la complexité de la situation politique locale l’amène pour l’heure à temporiser. Et certains entretiennent le suspense, comme Florence Parly (Armées) qui n’a pas souhaité apporter de réponse sur ses intentions, ou encore le secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nunez, un temps pressenti à Bourges.
Ceux qui n’iront pas
Une quinzaine de ministres ont d’ores et déjà prévenu qu’ils ne se présenteraient pas. Il s’agit de poids lourds comme Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères), Christophe Castaner (Intérieur), Bruno Le Maire (Économie), Nicole Belloubet (Justice), Jean-Michel Blanquer (Éducation) ou Muriel Pénicaud (Travail). De même pour Annick Girardin (Outre-mer) et les secrétaires d’État Sibeth Ndiaye (Porteparolat), Cédric O (Numérique), Brune Poirson (Écologie), Amélie de Montchalin (Affaires européennes), Sophie Cluzel (Inclusion) et le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye. Enfin, Jacqueline Gourault (Cohésion des territoires) passera la main à La ChausséeSaint-Victor (Loir-et-Cher), après 36 ans de mandat.