Monaco-Matin

Du talent, mais...

Pour son premier match après la trêve, l’OGC Nice a fait bonne impression à Montpellie­r mais a perdu sa deuxième rencontre cette saison

-

Par où commencer ? Il s’est passé tant de choses lors de cette douce soirée estivale, animée par deux équipes portées par une envie constante d’aller de l’avant et composée de joueurs de grand talent, notamment les offensifs qui ont logiquemen­t baissé de pied après une première mi-temps de haute volée. Par moments, on se serait cru en Premier League, la qualité du stade en moins, avec une intensité folle, une volée de trente mètres sur le poteau,

des défenseurs à la renverse, des duels acharnés, une « lourde » de Tameze dans la lucarne, une égalisatio­n improbable de Delort et un Benitez chaud comme la braise. Il y avait tout et le match n’a même pas été entrecoupé d’une pause fraîcheur ou d’une pause banderole. « Le public a dû se régaler », a résumé Michel Der Zakarian, tout heureux d’avoir battu « une très belle équipe ».

A Nice, on a pu apprécier la patte gauche de velours d’Ounas et sa capacité assez unique à laisser sur les fesses son adversaire direct. On a aussi pu contempler le jeu de corps de Dolberg qui a inventé une talonnade en forme d’offrande pour Lees-Melou qui a, hélas, gâché face à Rulli. On a encore vu Atal enrhumer tout le monde. Or, ce trio d’attaque inédit a aussi eu du mal à jouer la même partition, ce qui a fini par un peu trop se voir en seconde période.

« A -, on force un peu »

Balle au pied, Ounas a certes un truc en plus que les autres mais il va devoir en faire davantage lorsque son équipe ne l’a plus. L’Algérien a fini par perdre le fil d’une rencontre qu’il a par moments enchantée, constat également valable pour Atal qui a manqué de lucidité sur la fin.

Entré en deuxième période, Claude-Maurice a apporté de la variété dans le jeu niçois mais il a également eu tendance à vouloir jouer les sauveurs. « A 2-1, il y a de la fatigue, on force un peu, a reconnu Patrick Vieira qui a tenté des choses en seconde période. Mon défi, cela va être de trouver la bonne formule. »

Avec autant de bons manieurs de ballon à sa dispositio­n, Vieira n’aura que l’embarras du choix pour composer sa ligne d’attaque.

C’est un luxe qu’il n’avait pas la saison dernière traversée sans attaquant et si peu de buts. Cela va toutefois lui valoir quelques maux de tête au moment de composer son onze. Après un début de saison canon, Ganago a débuté sur le banc, sans que ce ne soit forcément mérité. Le Camerounai­s a été l’auteur d’une entrée énergique, un peu tout l’inverse de Myziane qui a intérêt à mettre le réveil s’il veut faire le match avec ses copains. En défense, Vieira a remis les mêmes qu’à Rennes, laissant N’Soki sur le banc, ce qui peut se comprendre, malgré le dénouement de ce match et le manque d’agressivit­é de Pelmard puis Lloris sur le but de Mollet. « On manque d’expérience sur ce coup », a confié le coach niçois qui a regretté « l’égalisatio­n trop rapide » mais vu aussi « beaucoup de choses positives ». Il n’a pas tort, d’autant que la prochaine à domicile contre Dijon, samedi prochain, a des airs de la soirée idéale pour emballer l’Allianz.

 ??  ?? Les Niçois en manque d’automatism­es ont livré un match encouragea­nt.
Les Niçois en manque d’automatism­es ont livré un match encouragea­nt.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco