Quelle désillusion !
Malgré une avance confortable de deux buts avant la demi-heure de jeu, l’ASM s’est encore inclinée à domicile avec ce revers face à l’OM (3-4).
Combien de buts d’avance faut-il à l’AS Monaco pour espérer gagner un match ? Après Nîmes (2-0 à la pause pour finalement faire match nul 2 à 2) et Strasbourg (Monaco a mené deux fois au score), voici Marseille. A la demiheure de jeu, la bande à Jardim menait 2 à 0 un peu contre le cours du jeu mais le plus dur semblait avoir été fait. Et puis comme souvent avec cette équipe, le sabordage est arrivé. L’OM est d’abord revenu à égalité avant la pause avant de prendre le large à l’heure de jeu. Pendant près de trente minutes, avant la révolte finale inutile, les Monégasques ont erré sur le terrain. Certains marchaient, d’autres trottinaient mais personne ne jouait ensemble dans ce qui ressemblait pourtant à une équipe-type. Un onze de Ligue des champions
sur le papier avec, quand même, neuf joueurs arrivés en 2019 (trois en janvier, six cet été). Mais la pratique a tordu le cou à la théorie car Monaco s’est encore fait hara-kiri. Une spécialité récente et récurrente avec, encore, des erreurs défensives grossières, que ce soit Glik sur le premier but qui oublie Benedetto ou Lecomte sur l’égalisation de Germain.
buts encaissés en matches…
L’ancien portier de Montpellier, qui ambitionne l’Euro 2020 avec les Bleus, a déjà encaissé quatorze buts en cinq matches de L1 cette saison. Ça pique. L’investissement défensif, le repli, l’implication, le sérieux, la cohésion, tout ça a volé en éclats à 2-0 sans aucune explication logique ou rationnelle. Il faudra être solide sur ses appuis pour trouver des excuses cohérentes autres que la faute professionnelle. Décidément, ce collectif n’aime ni la contrariété, ni le moindre aléa. A chaque grain de sable, la machine s’enraye. Les démons de l’an dernier ne sont pas bien loin malgré les déclarations de Benjamin Lecomte sur le sujet. Souvent dépassés dans les duels, les Asémistes n’ont pas résisté au jeu simple et efficace de l’OM. Comment expliquer que Germain aille systématiquement prendre le dessus dans les airs sur Maripan ? Le Chilien, arrivé pour consolider la défense de l’ASM, connaît une adaptation ô combien pénible. Pour l’instant, l’idée de renforcer une défense en associant un joueur encore plus lent que Glik n’est pas une franche réussite. Mais le Sud-Américain n’est pas le seul à porter sa croix. Fabregas semble plus à l’aise dans un salon que sur une pelouse de L1 quand l’intensité s’élève. Ce n’est jamais agréable de voir des mythes s’effondrer. Tout n’est pas à oublier, Bakayoko a montré une rage salvatrice en fin de match, Adrien Silva et Keita Baldé ont apporté quelque chose en sortant du banc, l’équipe n’a jamais abdiqué non plus mais dans l’ensemble, surtout défensivement, c’est un nouveau couac. Le ras-le-bol est déjà général chez les supporters et les « #JARDIMOUT » ont de nouveau fleuri sur les réseaux sociaux dans la soirée. Claude Puel, proche de l’ASM et apprécié du Palais Princier et toujours sans club, est déjà dans certaines conversations. Car Jardim, déjà contesté en fin de saison dernière par la moitié de son groupe, ne sera plus longtemps protégé par son douillet contrat s’il enchaîne les contre-performances de la sorte. C’est déjà la troisième défaite de la saison après cinq journées, avec une défense en lambeaux et une équipe qui ne ressemble même pas à un mauvais assemblage. Onze mecs, mis là, sur le terrain et à qui on demande de se débrouiller. On parle quand même d’une équipe autoproclamée candidate au podium et extrêmement dépensière cet été. Après cinq journées, Monaco est déjà avant-dernier de Ligue 1. Une place immonde qui a longtemps été la sienne la saison dernière. En août, les Monégasques ont souvent argué que le mercato était un frein à performer. Cette fois, quelle sera l’excuse ?