Polanski et Dujardin à Nice pour le festival CinéRoman
Vingt films et trente-six séances, dont quatre avant-premières. Du 23 au 26 octobre, le festival CinéRoman promet de grands moments. En présence de nombreuses stars, le tout ouvert au public
Àl’occasion du centenaire des Studios de la Victorine, la ville de Nice a souhaité lancer un festival de cinéma. L’organisation en a été confiée à CinéRoman, qui s’est assuré le soutien du Conseil régional et de partenaires privés.
Ce n’est pas un « coup », cette manifestation veut s’installer dans la durée. Une promesse de pérennité à laquelle les principaux artisans du projet, Nathalie et Daniel Benoin, sont très attachés. Comme son nom le suggère, CinéRoman fait la part belle aux adaptations de romans sur grand écran, ce qui constitue un socle du 7e Art avec près de 45 % des scénarios.
Voici donc la première édition. Dont le programme doit être dévoilé ce lundi à Paris et demain au Pathé Gare du Sud. Ce que l’on sait d’ores et déjà : CinéRoman se déroulera du mercredi 23 au samedi 26 octobre, et ce festival ouvert au public permettra de voir vingt films sur un total de trentesix projections. Dont quatre longsmétrages en avant-première, et non des moindres.
Ainsi que de grands classiques : des films cultes.
en clôture
J’accuse
Si la liste des invités doit encore évoluer, on peut annoncer la venue exceptionnelle de Roman Polanski. Dont le film événement, J’accuse, vient de recevoir le Lion d’argent, grand prix du jury du Festival de Venise 2019. J’accuse ne sera dans les salles qu’à partir du 13 novembre. Mais les Azuréens auront la possibilité de le découvrir en présence de son interprète principal, Jean Dujardin, qui campe le colonel Picquart, l’une des chevilles ouvrières de la réhabilitation du capitaine Dreyfus. Un temps fort, c’est une certitude, en clôture de ce CinéRoman, premier du nom.
Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal
Auparavant, le festival aura démarré en trombe avec, le 23 octobre, la projection de Mon chien Stupide, d’Yvan Attal. D’après le livre du nouvelliste américain John Fante, autour de la déliquescence d’une famille sur fond de rêves avortés et d’ennui. Le réalisateur ne vient pas seul, Charlotte Gainsbourg est attendue.
Karin Viard et Leïla Bekhti
Adaptation du roman de Leïla Slimani, prix Goncourt 2016, Chanson douce fera l’objet d’une avantpremière le 24 octobre. Karin Viard et Leïla Bekhti feront le déplacement pour ce long-métrage réalisé par Lucie Borleteau. Où la place croissante d’une nounou dans un foyer annonce un drame. Elsa Zylberstein et Jean-Paul Rouve
Voici enfin, le 25 octobre, un film dont la sortie publique n’est prévue que le 1er janvier 2020. Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part, d’après un roman d’Anna Gavalda, sera défendu par une riche distribution où l’on trouve Elsa Zylberstein, Alice Taglioni, Jean-Paul Rouve et Benjamin Lavernhe.
Nicole Garcia, Philippe Labro
Ce n’est pas fini. À la Cinémathèque de Nice seront présentés des films cultes. Voici Sans mobile apparent, de 1971, par Philippe Labro d’après le roman Ten Plus One de Evan Hunter. Ou L’Adversaire, réalisé par Nicole Garcia, dont on verra aussi Mal de pierres. Intimement lié à Nice : La Promesse de l’aube, d’Eric Barbier.
Frédéric Beigbeder président du jury
Il faut encore indiquer qu’un jury, présidé par Frédéric Beigbeder, décernera le prix CinéRoman. Avant la remise du trophée, inspiré par la Tête carrée de Sacha Sosno, sept jurés devront statuer, parmi lesquels Danièle Thompson, François Berléand et Vincent Dedienne.
À venir
Des débats, masterclass, lectures complètent ce programme. De même qu’un marché professionnel appelé à s’étoffer, réunissant auteurs et éditeurs, réalisateurs et producteurs. Dès l’année prochaine, CinéRoman entend passer à la vitesse supérieure en s’ouvrant à l’international.