Un nouveau campus pour les étudiants de l’IUM
Les étudiants ont fait leur rentrée dans les locaux neufs de l’université qui ont gagné en espace et en clarté en quittant leur site historique du stade Louis-II, occupé depuis 1986
Ready to start again ? » La question a été posée par leur directeur, Jean-Philippe Muller, aux étudiants du Bachelor qui ont repris leurs cours hier. Une rentrée particulière dans un nouveau vaisseau universitaire aux murs immaculés et aux salles connectées. Après trois décennies à Fontvieille dans l’enceinte du stade Louis-II, les locaux de l’International University of Monaco ont changé de quartier. Et de dimension ! Désormais installée rue HubertClerissi, au pied de l’immeuble Stella et voisine de l’école maternelle éponyme, l’université couvre 2 000 mètres carrés sur trois niveaux dans ce bâtiment élancé à l’esthétique moderne plutôt réussie.
« Nous disposons de 20 % de place en plus pour les étudiants », confirme Jean-Philippe Muller, directeur des lieux. Ils sont un peu plus de 600 à avoir repris les cours, en attendant les doctorants en octobre et d’autres formations qui ne démarrent qu’en janvier.
Favoriser les interactions
Cafétéria à l’entrée pour la convivialité, le campus très lumineux est aussi à taille humaine. Dans les bureaux, les équipes administratives sont aujourd’hui réunies. Comme les professeurs qui partagent deux open spaces – dont une avec terrasse et petit salon – plutôt que des bureaux individuels. Une nouveauté souhaitée pour favoriser les interactions.
Les équipes de l’IUM ont réfléchi pendant trois ans sur les plans pour tirer au mieux parti de ces locaux mis à disposition par le gouvernement. Une année de travaux plus tard, le personnel s’est installé fin juillet. Quittant définitivement les locaux historiques du stade Louis-II où l’université était logée depuis sa création en 1986. Si l’environnement change après trente ans, les codes scolaires, eux aussi, ont évolué. Pour preuve, la bibliothèque a été conservée, avec une salle capable d’accueillir 600 étudiants. « La plupart des données dont ont besoin nos élèves sont disponibles via un ordinateur, mais nous tenions à garder une bibliothèque et des livres, cela à du sens pour une université », note le directeur général.
Amphis connectés
Ailleurs, la technologie s’est intégrée partout dans les quinze classes aux parois modulables et toutes connectées avec tableau numérique. Le must ? Un amphithéâtre 2.0 où une caméra filme le professeur, enregistre les sons dans la classe et permet de diffuser un cours en live n’importe où dans le monde. L’élève suit le cours via écran, pouvant lui-même apparaître sur un mur de l’amphithéâtre pour converser avec le professeur.
Dans les salles, tout est neuf, ou presque. Le matériel des anciens locaux a été donné en partie à une université kenyane. « Et toutes les chaises sont molletonnées », précise avec humour le directeur, par rapport aux anciens sièges en bois des amphithéâtres du stade LouisII. À chaque bureau désormais, les étudiants peuvent brancher les ordinateurs et se connecter au wifi. Des étudiants qui disposent aussi de confortables zones personnelles – connectées également – pour favoriser le travail en groupe. Et comme dans un aéroport, à chaque niveau, un écran affiche quel cours est en train de se dérouler et dans quelle salle.
Enfin, le nouveau campus s’est fixé un objectif écologique pour cette rentrée : zéro plastique. Les bouteilles en plastique ont été bannies de la cafétéria. Et tendre vers le zéro papier. L’administration donne l’exemple : il y avait seize imprimantes dans les locaux de Fontvieille, il n’y en a plus que quatre dans le nouveau bâtiment !