SAISON - L’ONN a déjà Tokyo en tête
Le groupe de Fabrice Pellerin a repris l’entraînement il y a bientôt deux semaines. Parmi ses dix nageurs, l’entraîneur ambitionne d’en envoyer sept aux Jeux olympiques au Japon
Dans dix mois, les nageurs de l’ONN feront peut-être les gros titres de tous les médias. C’est en tout cas ce qu’ambitionnent la plupart des nageurs du groupe de Fabrice Pellerin, qui visent une qualification pour les JO de Tokyo (24 juillet - 9 août). En attendant, c’est dans le calme de la plaine du Var, dans le bassin Camille-Muffat, qu’ils ont retrouvé les bassins voilà bientôt 15 jours.
« Sur mes dix nageurs, il y en a six ou sept qui y pensent et ont leur chance », glisse Fabrice Pellerin. « Que ce soit les deux Jérémy (Stravius et Desplanches), Charlotte (Bonnet), Tom (Paco Pedroni), Jordan (Pothain), ou Aurélie (Muller), qui est venue pour ça. Et puis, j’aimerais amener un plus jeune comme Charles (Rihoux) dans un relais ». Le coach niçois sait parfaitement de quoi il parle. En 2012, il avait ramené 9 médailles de Londres, grâce aux performances exceptionnelles de Yannick Agnel, Camille Muffat, Clément Lefert et déjà Charlotte Bonnet.
Sept ans plus tard, son groupe a bien évolué, mais il y a des signaux qui perdurent à travers le temps. « Lors d’une saison pré-olympique, c’est plus facile de motiver ses nageurs qui croient à une sélection ou une médaille. La parole du coach est bien supportée par l’enjeu. Et les enjeux sont évidents pour un groupe comme celui-là ».
« Pas une semaine où ils vont devoir baisser la garder »
Cela s’est traduit de manière flagrante, évidente au premier coup d’oeil lors de la remise en route. « Après une bonne coupure de quatre cinq semaines, je les ai retrouvés comme je les ai quittés ou presque, alors que d’habitude, il y a toujours deux-trois kilos en trop. J’ai été agréablement surpris. S’ils sont aussi bien physiquement, c’est qu’ils ont déjà en tête que c’était une année importante ».
Après une première semaine de reprise en “douceur”, à base de deux entraînements d’une heure quinze par jour, le groupe a augmenté les charges, avec deux fois deux heures et de la musculation. « Ils ont eu un bon arrêt, au lendemain des championnats du monde, reprend Pellerin. Ce repos était nécessaire car ils vont connaître une année à rallonge. Mais depuis la reprise, chaque jour va compter. Il n’y a pas une semaine, où ils vont devoir baisser la garde, que ce soit à l’entraînement, pendant les stages ou la compétition ». Si la qualification pour les JO aura lieu aux championnats de France en avril, les nageurs sont prévenus, chaque entraînement sera épié, analysé, décortiqué par leur coach. Une méthode qui a déjà fait ses preuves. temps pour viser le podium à Tokyo ?
C’est ça. Je pense que j’aurais été meilleure si je n’avais pas été blessée. Je n’aurais sûrement pas gagné, mais le podium était accessible. Aujourd’hui, c’est du passé, je n’ai pas envie de me chercher d’excuse. Je veux juste grappiller des dixièmes pour accrocher les meilleures mondiales. Je sais qu’il faudra que je nage plus vite. Ce sera quoi une saison réussie, une médaille aux Jeux ?
La médaille, on verra, parce que l’année dernière je me suis avancée et ça m’a porté malheur. Déjà, de me qualifier aux Jeux et de ne pas avoir de blessure. J’y vais par étapes.
* 1’54’’95 en finale du championnat d’Europe pour Bonnet. Pellegrini a remporté les mondiaux en 1’54’’22 et Sjoestrom a fini 3e en 1’54’’78.