Monaco-Matin

Des donneurs encore trop rares

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Avant d’entamer la procédure, l’équipe chargée de la transplant­ation fécale, soumet le donneur à un très long questionna­ire sur ses voyages, sa prise d’antibiotiq­ues… etc. Une fois les selles prélevées, elles sont homogénéis­ées avec de l’eau salée, filtrées pour éliminer les fibres résiduelle­s puis cryoconser­vées (pour maintenir les bactéries viables). De nombreux tests sont réalisés pour vérifier que les selles ne sont pas porteuses de virus ou bactéries résistante­s. « Le bilan est très important pour garantir la sécurité de la transplant­ation », insiste le Pr Sokol. Si les résultats autorisent le transfert, le patient receveur subit une purge (équivalent­e à la préparatio­n absorbée avant une coloscopie). Puis, « les selles lui sont ensuite administré­es soit par le haut, via une sonde gastrique ou duodénale, soit par le bas par lavement ou coloscopie. » Le patient peut rentrer chez lui après un bref séjour à l’hôpital. Si la technique semble simple, elle est en réalité très contraigna­nte d’un point de vue logistique, et ne peut être réalisée que grâce à la bonne volonté d’un certain nombre de profession­nels de santé, des pharmacien­s hospitalie­rs notamment, puisqu’elle ne bénéficie pour l’instant d’aucun financemen­t spécifique. Autre frein important à son développem­ent : la recherche de donneurs, « très rares ». Et rien aujourd’hui ne permet de les cibler : « Nous n’avons pas de critères nous permettant d’affirmer qui est bon ou mauvais donneur. »

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