AU NOM DE LA TERRE
Notre avis :
L’histoire
Pierre (Guillaume Canet) a vingtcinq ans quand il rentre des ÉtatsUnis pour retrouver Claire, sa fiancée (Veerle Baetens), et reprendre la ferme familiale. Vingt ans plus tard, l’exploitation s’est agrandie, la famille aussi. Mais les dettes s’accumulent et Pierre s’épuise au travail. Malgré l’amour de sa femme et ses enfants, il sombre peu à peu dans la dépression…
Notre avis
De Edouard Bergeon (France). Avec Guillaume Canet, Veerle Baetens, Anthony Bajon… Durée : h . Genre : drame.
Edouard Bergeon,
dont c’est le premier film, raconte l’histoire de son père, éleveur surendetté et frappé par la crise agricole, dans ce beau drame paysan à la réalisation très classique. Affublé d’une moustache et d’une calvitie précoce, Guillaume Canet y campe un Pierre Bergeon très ressemblant aux photos de famille que l’on peut voir défiler au générique. L’acteur, qui avait été touché par un documentaire du réalisateur (Les Fils de la Terre) et avait même envisagé d’en tirer un scénario, s’est beaucoup investi dans le tournage et la promotion du film. De l’enthousiasme des débuts au drame final, en passant par toutes les étapes qui conduisent son personnage à l’échec et à la dépression, sa performance est admirable et devrait lui valoir les honneurs des César. Le reste du casting est au diapason, avec trois jolis rôles pour Veerle Baetens qui joue sa femme, Anthony Bajon qui joue leur fils, et Rufus dans le rôle du père. Opposé aux idées progressistes de son fils et peu enclin à l’aider financièrement, alors qu’il pourrait très bien le faire (Pierre s’est lourdement endetté pour racheter ses parts de l’exploitation familiale), il sera l’un des artisans de sa chute.
Très réaliste et émouvant (voire éprouvant à certains moments), le film navigue entre chronique familiale et drame paysan, sur fond d’évolution du monde agricole. C’est dans la description des rapports entre Pierre, son père, sa femme, et leur fils qu’il est le plus convaincant. La crise agricole est évacuée au second plan, derrière les effets dévastateurs de l’échec professionnel et de la dépression. Au point qu’on se dit, à la fin, qu’avec des choix plus avisés et moins d’égoïsme paternel, Pierre aurait très bien pu s’en sortir et réussir… Pour une fiction plus pointue et audacieuse sur la crise agricole et les difficultés des éleveurs, on conseillera plutôt de revoir l’excellent Petit Paysan d’Hubert Charruel, qui a reçu l’an dernier le César du meilleur premier film. D’Antoine Russbach (Suisse).
Avec Olivier Gourmet, Adèle Bochatay, Louka Minnella…
Durée : h . Genre : drame familial. Notre avis : ★★★
L’histoire
Cadre supérieur dans une grande compagnie de fret maritime, Frank (Olivier Gourmet) consacre sa vie au travail. Alors qu’il doit faire face à une situation de crise à bord d’un cargo (un migrant a embarqué clandestinement), Frank