Une nouvelle étude
De l’eau salée au robinet
Quid de l’aéroport de Nice aménagé sur la mer ?
« Si les prochains rapports montrent une forte accélération de l’élévation du niveau de la mer, plus forte que ce que nous avons connu jusqu’à présent, il faudra un système de digues, pour sécuriser les infrastructures les plus sensibles, mais ce sera très vulnérable. Ça pérennisera l’activité pendant 20 à 30 ans, mais pas plus. Il faudra développer le plus souvent possible des solutions fondées sur la nature qui impliqueront relocalisation et désartificialisation du littoral. »
La montée du niveau de la Méditerranée va aussi accentuer les phénomènes de tempêtes et de vagues de submersion.
« Plus la hausse sera forte, plus l’impact sera important. » L’expert souligne aussi les effets de l’élévation de la mer sur la ressource en eau.
« Les phénomènes d’entrées marines, dans les nappes phréatiques côtières vont poser un problème. Ainsi en 2007 aux Saintes-Maries-de-laMer, en Camargue, les habitants se sont retrouvés avec de l’eau salée qui coulait du robinet. »
Une réduction de l’enneigement
Des actions ont déjà été menées comme la construction de barrages sur le Gapeau dans le Var, pour empêcher la remontée des eaux de la mer, dans le fleuve côtier.
« Dans le Mercantour, on estime Une nouvelle étude réalisée par des climatologues français vient de sortir. Les travaux du CEA, CNRS et Météo-France présentés pour le prochain rapport du GIEC prévoient un réchauffement climatique plus important en que ce que projetaient les précédents modèles, en . Ainsi, pour le scénario le plus ambitieux on ne parle plus de ,°C mais “tout juste” de rester sous l’objectif des °C de réchauffement en ... Le pire des scénarios, quant à lui, prévoit une hausse de la température moyenne mondiale atteignant , à °C en (loin donc des °C estimés par le GIEC dans son dernier rapport). à l’horizon 2070, que le manteau neigeux aura diminué de 75 % à 1 200 m d’altitude et de 40 % à 2 700 mètres », note Antoine Nicault. De plus la période d’enneigement va se réduire, de « Noël à mars. Or la fonte qui intervient en avril-mai alimente les cours d’eau. Avec cette fonte plus précoce, associée à la baisse des précipitations estivale et à la hausse des températures, la période de sécheresse estivale sera plus longue. Au lieu de commencer mi-juin, elle démarrera
fin avril-début mai. » Depuis plusieurs années déjà, les stations de sports d’hiver azuréennes s’équipent de dispositifs d’enneigement artificiel toujours plus performants.
« C’est normal de vouloir sécuriser le ski et l’activité économique qu’il génère, mais, dans le même temps, il faut repenser à ce que pourrait être l’activité en montagne, dans 20 ou 30 ans. Les canons à neige, demandent beaucoup d’eau et ne sont pas une solution durable. »