Sculptures
On pourrait appeler cela une exposition dans l’exposition. Si vous êtes passés dans la rue Princesse Caroline, vous avez sans doute aperçu l’oeuvre de Géry Rudent. Cette sculpture, dénommée « Bug », met en action deux petits êtres ayant un circuit imprimé au dos de leur crâne.
L’artiste a également travaillé ces deux personnages dans un autre lieu que celui-ci. Il s’est emparé du sable d’une plage des Hauts de France pour recréer un contexte et, par la même occasion, un message.
« Ces sculptures demandent à vivre »
Le sculpteur a ensuite pris les situations en photos afin de les exposer. «Les photos ne vont pas sans les sculptures et inversement. Ces sculptures demandent à être mises en valeur dans une situation différente, elles demandent à vivre », souligne le créateur. C’est ainsi que l’on a pu retrouver les deux petits bonshommes en pleine construction d’un plateau d’échecs ou d’un point d’interrogation. Du moins, c’est ce que l’on a l‘impression de découvrir. En réalité, chaque dessin délivre un message. Lorsque l’on regarde ces clichés, on se pose beaucoup de questions. Ils sont en noir et blanc, mais le râteau que les enfants tiennent en mains est en rouge. Il est une pièce maîtresse car il crée la réflexion. C’est justement ce que souhaite Géry Rudent. « J’essaye de plonger le public dans une atmosphère particulière en appelant à une certaine philosophie. Tout en laissant des messages sur le sable. J’ai d’abord travaillé en couleur puis j’ai décidé d’utiliser le noir et blanc pour créer cette ambiance et faire apparaître l’élément important qu’est le râteau », explique-t-il. La plage est un lieu sensible et risqué pour une oeuvre pareille. En ce qui concerne la réalisation, avant d’arriver à la photographie, il aura fallu une journée de dessin sur papier puis au moins quatre heures d’exercice sur le sable. Géry Rudent a dû analyser la zone et étudier les horaires de la marée afin de ne pas gâcher son travail. Le soleil, par exemple, efface les dessins. C’est pourquoi certaines représentations ont été réalisées à heures. Pour découvrir ces diapositives, rendez-vous dans le restaurant Huit et Demi, rue Princesse Caroline.