L’orchestre à l’école se développe en totale harmonie
C’est l’une des fiertés du conservatoire. Un projet dans lequel les professeurs et le directeur mettent tout leur coeur. L’orchestre à l’école. Expérimenté il y a deux ans à Saint-Exupéry, le programme est en train de s’amplifier. Avec deux nouvelles classes concernées, dans les écoles Marcel-Pagnol (cordes) et du Careï (bois). Et près de 80 élèves visés. « Le résultat, c’est que nous sommes la ville avec le plus de classes orchestres du département », fait savoir PaulEmmanuel Thomas. Rappelant que le projet tirait sa source d’une nécessité d’aller au-devant des élèves, de faciliter leur rencontre avec la musique. Plus particulièrement dans des quartiers de mixité sociale. « Ils arrivent dans leur classe en pensant faire une année normale et découvrent qu’ils vont jouer d’un instrument. Pendant deux ans, ils vont vivre une aventure exceptionnelle, apprendre les vertus et les enjeux de comment créer un génie collectif », assure le responsable de l’établissement. Insistant sur le fait que l’enjeu du projet est autant social et éducatif que culturel.
Les musiciens dans la société
« Nous n’avons pas l’ambition que ces enfants deviennent musiciens, c’est avant tout une expérience humaine. Dans un orchestre, le résultat obtenu est infiniment supérieur au niveau des compétences individuelles. » Et de souligner que le principe de l’orchestre à l’école a beaucoup été travaillé en amont. Motivé par une véritable envie des professeurs, responsables et membres de l’Éducation nationale. « Quand on est musicien, on se pose des questions sur notre rôle dans la société, reprend Paul-Emmanuel Thomas. Au-delà du fait d’avoir un métier
et des élèves, on se demande ce que
l’on peut apporter. » Dans le cas présent, la réponse est toute trouvée : certains enfants n’auraient probablement jamais ouvert la porte du conservatoire autrement. L’expérience passée le prouve ; aucun des élèves ayant bénéficié de ces cours n’était inscrit dans l’établissement. Quelques-uns l’ont en revanche fait ensuite. « Quand on remet les instruments aux parents, ils demandent si cela fera du bruit, s’ils sont obligés de le garder à la maison. Et au bout d’un moment, ce sont eux qui demandent à ce que les enfants les ramènent pour faire une démo devant les amis. » Bonne nouvelle de rentrée : le Crédit mutuel de Menton s’est engagé à accompagner l’opération, en versant une subvention pour l’achat des parcs instrumentaux. Donnant plus que jamais le la…