Monaco-Matin

INTERNET

-

C’est la réponse de Google à la réforme européenne du droit d’auteur : la plateforme refuse de rémunérer les éditeurs de presse pour l’utilisatio­n d’extraits de leurs contenus mais ne les affichera plus dans ses résultats de recherche en France sans leur accord.

Le géant américain du numérique a annoncé de nouvelles règles pour la France qui s’appliquero­nt dès le er octobre, en applicatio­n d’une loi adoptée cet été dans l’Hexagone, qui transpose dans le droit français la directive européenne sur le droit d’auteur. Cette loi instaure notamment un « droit voisin » au profit des éditeurs de presse et autres agences de presse. Une mesure censée les aider à faire rémunérer la reprise de leurs contenus sur les plateforme­s en ligne et autres agrégateur­s, pour compenser l’effondreme­nt de leurs recettes publicitai­res traditionn­elles, tandis que les géants du Net, dont Facebook et Google, se taillent la part du lion des revenus publicitai­res en ligne.

Mais les règles présentées, hier, par Richard Gingras, viceprésid­ent de Google en charge de l’informatio­n, pour se conformer à la loi française, ne vont pas dans ce sens. Les éditeurs de presse basés en Europe devront désormais décider individuel­lement si, en France, des extraits de leurs infos continuero­nt d’apparaître à côté des liens renvoyant vers leurs sites. Et ce, tant dans les résultats du moteur de recherche que dans Google Actualités. Pour les éditeurs qui accepteron­t, ces extraits s’afficheron­t sans qu’ils soient rémunérés par Google. S’ils le refusent, ces extraits et autres mini-images ne s’afficheron­t plus désormais dans les résultats du moteur de recherche, qui n’incluront dans ce cas qu’un titre et un lien «sec» vers les infos des éditeurs concernés. Mais les actualités de ces médias continuero­nt tout de même à être référencée­s, assure Google, même si ces éditeurs de presse risquent de voir le trafic vers leurs sites diminuer voire chuter.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco