Trois buts, que d’erreurs !
Le Gym a été trop passif dans le domaine défensif pour pouvoir résister à cette équipe monégasque
Patrick Vieira n’a pas perdu de temps pour analyser ce derby. Il l’a fait en rentrant chez lui, dès mardi soir, et a pu avoir la confirmation que les trois buts concédés par son équipe étaient tous évitables. « Physiquement, on a baissé, on a commencé à perdre des ballons, on s’est mis en danger, avait-il résumé après la défaite. Ona eu du mal à faire nos retours dans la transition défensive. » On dit souvent qu’il faut une erreur pour un but. Or, lorsqu’elles sont aussi grotesques que celles faites par les Niçois au Louis-II, cela facilite grandement la vie de l’adversaire, qui plus est quand il possède des joueurs de classe comme Golovin, Slimani, Fabregas ou encore Ben Yedder.
Le er but : corner fatal !
« Le premier but, c’est interdit, pose Eric Cubilier, ancien défenseur du Gym et de l’ASM. Golovin met une belle frappe, mais cela fait suite à un corner. » En trois passes, le Russe s’est retrouvé face à Benitez, profitant de la passivité de Claude-Maurice et, surtout, de celle d’Atal qui «défend moins ces derniers temps », selon Cubilier. Depuis le début de saison, l’Algérien évolue en position d’ailier, fait d’énormes différences balle au pied, mais s’éparpille par moments. En amont du corner concédé, c’est Malang Sarr qui avait perdu le ballon. Aligné sur le côté gauche pour un match de reprise, le défenseur formé au club a souffert physiquement. «Je le préfère dans l’axe » , affirme Cubilier.
Le e but : Burner laxiste, Nsoki aspiré
Là encore, Nice aurait dû faire beaucoup mieux sur cette action. Suite à une perte de balle de Ganago, trop léger sur le coup, l’ASM se retrouve en quatre passes dans la surface niçoise. Sur le long ballon de Fabregas, Slimani bénéficie de la bienveillance de Burner qui le laisse se retourner tranquillement puis servir à sa guise Golovin. Au prix d’une énorme accélération et du dépassement de Cyprien, Golovin se retrouve seul face à Benitez qu’il ajuste d’un ballon piqué. Aspiré par Ben Yedder, Nsoki a ouvert la porte à Slimani qui n’avait pas besoin de ça. « Ce n’est pas un grand technicien, mais c’est un chien, il harcèle tout le match et est capable de mettre un ballon entre deux. Slimani met un bon ballon, ok, mais les Niçois doivent être plus près sur le coup », résume Cubilier.
Le e but : Atal et les pertes de balle
On joue alors la 80e minute. Le Gym souffre depuis la sortie d’Ounas et se retrouve coupé en deux. Atal a basculé à gauche, mais va surtout plomber les derniers espoirs niçois avec deux pertes de balle successives. Il est d’abord stoppé par Gelson alors qu’il tente une chevauchée désespérée depuis sa propre surface. Par bonheur, LeesMelou récupère le ballon qu’il redonne à Atal, lequel le perd dans la foulée, suite à une passe latérale visible depuis La Turbie. Golovin apprécie l’offrande. Face au jeu, il accélère, dépose Tameze et régale Ben Yedder qui profite du repli peu dynamique de Nsoki pour ajuster Benitez. « C’est vraiment dommage car ce n’était pas un grand Monaco en face, pose Cubilier, présent mardi soir, au Louis-II. Golovin, Bakayoko et Slimani ont été audessus du lot. Cyprien était trop esseulé parfois. LeesMelou, il est critiqué, mais quand il n’est pas là, ça se voit. Ce n’est pas inquiétant car il y a beaucoup de nouveaux. »