JOURNÉE) / AS MONACO - BREST (DEMAIN HEURES) « Simple comme bonjour »
Leonardo Jardim a rappelé hier la réalité du métier d’entraîneur, conditionné par les résultats
Dix-huitième après 7 journées, Monaco a encore du pain sur la planche. Mais le nul à Reims (0-0) et la belle victoire dans le derby (3-1) ont eu le double effet de relancer l’ASM et de consolider Leonardo Jardim.
Ce dernier, touché par certaines critiques, comme il l’a exprimé hier en conférence de presse, sait qu’une deuxième victoire d’affilée demain contre Brest changerait pour de bon le climat autour du club du Rocher.
Est-ce que vous respirez mieux avec cette victoire contre Nice ?
Nous, à La Turbie, on a toujours beaucoup d’air. On est en pleine nature (sourire). Mais bien sûr que travailler avec une victoire, c’est toujours plus positif. On ne travaillera ni plus, ni moins, avec notre planning, notre stratégie et nos idées. Avec l’application de tout le monde. Une victoire, ce n’est pas très significatif. Ce qu’il faut maintenant, c’est enchaîner. Brest, samedi (demain), sera donc un match très important.
Avec le -- appliqué contre Nice, pensez-vous avoir trouvé la bonne formule ?
Il y a plusieurs systèmes, l’avantage de celui-ci est que les joueurs sont plus proches les uns des autres. On a fait ça à Strasbourg, ça marchait bien, contre Marseille, on est revenu au système habituel (--), on a laissé beaucoup d’espaces entre les lignes, c’était plus facile pour l’adversaire. On est revenu à ce positionnement qui je pense est le plus équilibré pour l’équipe actuellement.
Vous avez pris un choix fort contrer Nice en vous passant de Kamil Glik...
C’est de la gestion d’effectif, on a disputé matches en jours. On a des joueurs avec des petits soucis physiques. J’ai parlé à Glik comme j’ai parlé avec Fabregas, qui a été critiqué contre Marseille. Il (Fabregas) n’a pas joué à Reims et a été bon contre Nice. Il (Glik) n’a pas joué contre Nice, mais c’est un joueur important du club, il a une histoire, bien sûr qu’il va nous aider, même s’il ne joue pas tous les matches.
« Golovin, je le vois très haut »
Face à Nice, vous avez positionné Fabregas derrière les deux attaquants. Est-ce là son meilleur poste ?
Cesc a passé presque toute sa carrière en , parfois milieu défensif, car il a une très belle construction du jeu. Mais dans cette ligue, j’ai peut-être besoin d’un joueur défensif plus agressif à la récupération. J’ai positionné Golovin en pour donner plus de verticalité au jeu, et Fabregas plus en dans ce positionnement à avec les attaquants. Il a déjà joué dans cette position.
Golovin qui s’affirme, peut-il être ce crack dont l’ASM a besoin pour viser plus haut ?
Golovin est passé par des moments difficiles, il s’est blessé au début quand il est arrivé, après le changement d’entraîneur (Jardim à la place de Henry) ne l’a pas aidé beaucoup. En fin de saison il a déjà joué un peu plus. C’est un joueur avec des capacités physiques, de grandes qualités techniques. Il va progresser dans la prise de décision, dans le positionnement tactique. Aujourd’hui, il continue à courir partout, il doit être plus sélectif. C’est un joueur dans lequel on croit beaucoup. Avec l’adaptation et le travail, je le vois arriver au très haut niveau.
« Les attaques sur ma méthode ? Il faut du respect, quand même »
La saison du titre, vous avez été souvent encensé Prêté par l’AS Monaco au SB , Samuel Grandsir a été titulaire lors des premières journées ( but face à Bordeaux). en tant qu’entraîneur. En ce début de saison, vous avez été plutôt fracassé pour les mêmes méthodes de travail... Comment le vivez-vous ?
Tu peux attaquer un entraîneur pour les résultats, c’est normal, pour les choix, ok, mais pour la méthode, là, ça revient à attaquer pour attaquer. Il faut du respect, quand même. Les entraîneurs vivent de victoires, c’est simple comme bonjour, comme on dit en France. Quand on essaye d’attaquer d’une autre façon, ce n’est pas correct.
Les clubs et les joueurs aussi vivent de résultats ?
Concernant un joueur, j’ai rarement entendu un scout évoquer les matches gagnés ou perdus. Ils regardent le potentiel du joueur, etc. Aujourd’hui, quand on paye très cher un joueur, c’est soit qu’il est très bon, soit qu’on lui devine un gros potentiel. Mais parfois cette attente ne se concrétise pas. Et si les résultats ne sont pas là on désigne forcément l’entraîneur. C’est comme ça. Il n’y a pas d’autre façon de mesurer le travail de l’entraîneur que les résultats. Que ce soit ici, à Barcelone, au Real Madrid ou à Beausoleil, c’est partout pareil.
Brest, demain au Louis-II ?
J’ai regardé leur match contre Lyon, ils ont fait nul avec la volonté de gagner. Je pense qu’ils vont nous causer des problèmes. On aura besoin de rester costauds, concentrés, il faudra de la maîtrise et de l’impact aussi.
F.P.
Jardim devrait posséder à peu de changements pour la venue de Brest. Aguilar n’est plus suspendu.Touché à la cuisse après un choc avec Atal, Gil Dias pourrait laisser sa place à Ballo-Touré. En pointe, Ben Yedder, buteur face au Gym, semble bien placé pour refaire la doublette avec Slimani.
Le onze possible : Lecomte - Jemerson (ou Glik), Maripan, Badiashile - Gelson Martins (ouAguilar),Bakayoko,Golovin,Ballo-Touré - Fabregas - Ben Yedder, Slimani
“En
mon nom et en celui du club, j’adresse mes condoléances à la famille du président Jacques Chirac”
Leonardo Jardim, hier, en, préambule à la conférence de presse.